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@helloitsanha x eikimoze ⚡️ |
Instagram, ce miroir aux alouettes des réseaux sociaux, repose entièrement sur ses utilisateurs pour alimenter la machine... sans les rémunérer ou si peu. Les influenceurs, véritables artisans de cette économie de l’attention, peinent à transformer leurs millions de vues en revenus conséquents, tandis que les utilisateurs lambda, eux, passent d’un contenu à l’autre sans même un petit clic pour valider leur passage. Et pour cause : la dynamique du like est en pleine mutation.
Moins de 5 % des abonnés interagissent en moyenne avec les publications, un chiffre qui pousse à se demander si Instagram n’est pas en train de devenir le royaume des radins numériques. Les créateurs de contenu tirent la sonnette d’alarme : pourquoi offrir du contenu de qualité quand les récompenses, même symboliques, se font si rares ?
La lente agonie du like
D’abord, soyons honnêtes : le like n’est plus ce qu’il était. Jadis symbole d’admiration ou, au moins, de reconnaissance polie, il est devenu une sorte de monnaie virtuelle qu’on épargne pour mieux afficher son propre pouvoir d'achat social surtout sur Facebook. En gros : « Je like donc je suis », mais pas trop souvent, histoire de ne pas trop m’engager. Et quand il s'agit de liker un ami qui ne poste que des photos de son cactus ou de ses semelles en randonnée… non merci.
La santé mentale et l’illusion du lien
Derrière ce désengagement se cache aussi une réalité plus sombre : les utilisateurs se lassent des interactions superficielles qui ne créent plus de véritable lien. Les likes, censés être une forme de validation sociale, laissent souvent un vide. Ils renforcent un cycle d’anxiété et de comparaison, sans jamais satisfaire les besoins humains fondamentaux d’authenticité et de connexion. Donc, on évite de liker, car on sait que cela n’apportera ni joie durable ni réelle interaction. 59 % des participants présentaient des symptômes modérés ou élevés de dépression liés à l'utilisation de ces réseaux anti-sociaux.
Pourquoi si peu d’engagement ?
Les experts (aka les gens qui tweetent beaucoup) avancent plusieurs théories pour expliquer ce phénomène. D’abord, la lassitude. Avec ses milliers de contenus à scroller par jour, l’utilisateur moyen a le pouce épuisé. Il rêve de repos, pas de distribuer des cœurs à tout-va. Ensuite, il y a cette impression d’être manipulé : « Si je like cette pub déguisée pour des chaussettes en bambou, vais-je devenir un mouton ? ».
Et quand on voit que des comptes à 1 million d'abonnés n'ont que 100 likes sur leur post, pour faire accélérer les choses socialement parlant, c'est comme si on lâchait une goutte d'eau dans cet océan anxiogène. Enfin, n’oublions pas l’algorithme, cette étrange divinité capricieuse qui décide arbitrairement de ce qui apparaît dans notre feed. Qui a envie de liker quand on sait qu’on nourrit la machine ?
Les radins sélectifs
Et pourtant, les "radins à like" ne sont pas avares pour tout. Ils n’ont aucun scrupule à s’emballer pour des chats qui tombent d’une étagère ou des recettes de tartes trop joliment présentées pour être vraies. En revanche, pour les photos de vos vacances en Crète ou votre produit de luxe acheté sur Vestiaire Collective… silence radio.
Alors, Instagram est-elle vraiment devenue une plateforme à radins ? Peut-être pas. Peut-être que les gens ont simplement réalisé que, dans cet océan d’égos gonflés aux likes, le vrai luxe, c’est l’indifférence. Et à ce jeu-là, on n’est pas tous des champions. Mais si vous avez réussi à capter l’attention d’un internaute assez longtemps pour décrocher un like en 2025, bravo : c’est qu’il vous aime vraiment. Ou qu’il s’est trompé de bouton.
Je vous recommande vivement la digital detox d'Instagram. Cela fait un bien fou (et la fonction "désactivation temporaire" est très simple). Go prendre soin de votre santé mentale. ✌️
— Catherine Rochon (@CathyRochon) January 1, 2025
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