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Chroniques d’un monde en transition économique et sociale, avec ou sans quadrupède en vadrouille.
Serge le lama, ce héros malgré lui d’une escapade nocturne à Bordeaux il y a quelques années, pourrait bien devenir la mascotte officieuse d’une France en quête de sens pour 2025. Car si notre camelidé préféré inspire la dérision, l’année à venir, elle, s’annonce tout sauf légère.
Économiquement, une France en funambulisme
Les experts, ces oracles modernes, l’annoncent : 2025 sera l’année de la “réadaptation”. Le retour progressif à une inflation “normale” (autour de 3 % selon Bercy) ne résoudra pas les plaies béantes des deux dernières années. Les classes moyennes, serrées comme dans le métro à 18h, ne verront guère d’accalmie sur les prix des loyers ou de l’énergie.
Côté entreprises, l’humeur est à l’austérité déguisée en sobriété. Les géants de la tech continuent de réduire leurs effectifs, invoquant la nécessité d’une “réinvention numérique” (comprendre : plus d’intelligence artificielle, moins d’humains). Pendant ce temps, les PME jonglent avec des taux d’intérêt grimpants, laissant planer un spectre inquiétant sur l’innovation française. En parallèle, notre livret A connait une chute de 0,5%, de quoi prévoir un plan B pour ceux qui veulent gratter de la thune à cet état malade.
Mais la vraie question économique pour 2025 sera celle des retraites. Avec la réforme qui passe (ou ne passe pas) mal, nombreux sont ceux qui envisagent un exil fiscal… à condition de pouvoir s’acheter un ticket d’avion sans vendre un rein.
Socialement, ça chauffe partout
Si la planète brûle, les esprits aussi. En 2025, la montée des revendications sociales promet des étincelles. À commencer par les travailleurs du secteur médical, toujours en sous-effectif chronique. Une nouvelle réforme de la santé, annoncée en fanfare, s’attire déjà les foudres des syndicats.
Quant aux jeunes, ils continuent de se heurter à un marché du travail aussi accessible qu’un logement abordable à Paris. Entre chômage partiel, contrats précaires et exigences de diplômes toujours plus absurdes, beaucoup préfèrent investir dans des formations en ligne, surfant sur la vague de l’auto-entreprenariat.
Et que dire des seniors ? Toujours plus nombreux, ils se sentent marginalisés. Une pétition pour créer des “cités intergénérationnelles” à bas coût a recueilli des milliers de signatures. Une idée séduisante, mais qui risque de rester dans les cartons, faute de financements.
Côté mobilité et grêves : un train-train bien rodé
Cette année encore, la SNCF affiche un "trafic fortement perturbé" ce 11 décembre, conséquence d’un appel à la grève lancé par les syndicats. Les revendications, elles, évoluent peu : salaires gelés, surcharge de travail et réforme des retraites continuent d’alimenter la colère des cheminots.
Mais en 2025, un nouvel élément s’invite dans la danse : la privatisation partielle des lignes régionales. Si certains applaudissent la perspective de tarifs plus compétitifs, les syndicats dénoncent une casse sociale qui fragilise le service public. Sur les quais, les usagers oscillent entre résignation et agacement, à la recherche d’un TER ou d’un miracle.
Les solutions : vers un retour au local ?
Face à ces turbulences, le mot d’ordre semble être : autonomie. Les circuits courts explosent, que ce soit pour les produits alimentaires ou même les services. Des communes expérimentent le “revenu local de base”, une version miniature du fameux revenu universel, avec des résultats encourageants.
Parallèlement, les citoyens s’organisent en collectifs pour reprendre le contrôle sur leur environnement. Jardins partagés, coopératives d’énergie ou banques alternatives : l’année 2025 pourrait bien être celle de la renaissance des communautés solidaires.
Alors, Serge le lama, symbole de l’évasion - pas que fiscale - face à l’absurde, sera-t-il de la partie pour ce nouveau chapitre ? Une chose est sûre : s’il récidive, il ne sera pas seul à vouloir s’échapper. Mais cette fois, peut-être que nous suivrons tous son exemple, en espérant trouver un avenir plus serein, même au prix d’une escapade nocturne collective.
Dear 2025, no more fake people please.
— ໊ (@YETABOi) December 27, 2024
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