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Eikomania

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Pourquoi les supermarchés exercent-ils encore la Taxe Rose sur leurs produits ?

@helloitsanha x eikimoze ⚡️

Les supermarchés ! Ces temples de la consommation où l’on peut acheter une boîte de petits pois, une perceuse et un abonnement à un magazine improbable comme le dernier Grazia ou Marie Claire en une seule sortie. Mais aussi, soyons honnêtes, des endroits où se cachent des petites perles… ou devrions-nous dire, des pépites sexistes ! Prenons un exemple bien connu : la taxe rose. Vous savez, cette pratique consistant à vendre les produits "pour femmes" plus cher que leurs homologues masculins, même quand ils sont rigoureusement identiques.

Le prix coûteux du genre

Un rasoir pour homme à 2,50 euros, et son cousin pour femme (rose bonbon, évidemment) à 3,50 euros. Le tout pour la même lame en acier, mais avec un emballage plus "girly" qui coûte, semble-t-il, une fortune. Et ne parlons pas des shampoings, des stylos ("pour elle" avec une "prise en main féminine") ou même des jouets pour enfants, où une voiture miniature rose coûte 10% de plus qu’une bleue. Une vraie démonstration du "supplément d’âme", façon grandes surfaces. Intermarché, Auchan, même combat.

Une lutte... en carton bicolore ?

Pourtant, on ne peut pas dire que le sujet soit tombé dans l’oubli. Depuis quelques années, des associations et des consommateurs en colère dénoncent cette inégalité tarifaire. En 2014, une enquête menée par l’association Georgette Sand avait révélé l’ampleur du phénomène, relançant un débat national. Résultat ? Quelques remous médiatiques, une pincée d’indignation, et un paquet d’actions à l’impact limité.
@eikimoze vous connaissez la taxe rose ? parce qu’elle est vraiment partout même dans le rayon de tes legos préférés 🧩💘 merci à @Pépite Sexiste pour leurs actions ! @Gillette n’a qu’à bien se tenir ! et les supermarchés @E.Leclerc aussi ! #sexisme #ordinaire #taxerose #pinktax #supermarket ♬ son original - eikimoze

Des gestes pour la forme et du fact-checking

Certaines enseignes ont promis des changements parce qu'ils se font faits attaquer par des tweets assassins. Mieux que le service client, les réseaux sociaux intératifs restent le meilleur moyen d'attirer leur attention pour que les enseignes réagissent. Alors, les bannières de supermarchés affichent désormais des prix "unisexe" sur certains produits. On applaudit ? Pas si vite !

Ces efforts concernent souvent une poignée de références et s’appliquent à des marques de distributeur, pas aux leaders du marché. Pendant ce temps, la poudre aux yeux (et au portefeuille) continue de s’écouler à flot dans les rayons.

En attendant l'égalité, des solutions concrètes pour lutter contre le sexisme genré

Alors, la taxe rose, c’est pour quand la fin ? À ce rythme-là, autant attendre que le rayon des produits genrés soit remplacé par des hologrammes. Mais tout n’est pas perdu. Le compte Instagram Pépite Sexiste, par exemple, recense ces absurdités, pointe du bout de l'index les publicités ultra sexualisées et incite à la vigilance collective. L’application BuyOrNot qui décrypte les étiquettes aide aussi les consommateurs à traquer les écarts de prix entre les différents produits.

En parallèle, des initiatives comme le collectif Georgette Sand ou encore la plateforme WeMentoring encouragent les marques à revoir leurs pratiques et interpellent les pouvoirs publics. La balle est aussi dans notre camp : refuser ces produits, privilégier les alternatives unisexes, et faire entendre nos voix. Parce qu’un rasoir, rose ou pas, ne devrait jamais nous coûter un bras. Parce que ce mec n'en vaut pas la peine...

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