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Pourquoi les élèves ont confondu Simone Weil et Simone Veil au bac de philo ?

@helloitsanha x eikimoze ⚡️


Ah, vous voulez l’édition plus récente ! L’erreur de 2024 au Bac de philo n’a pas manqué de faire parler d’elle. À défaut de confondre Simone Weil et Simone Veil, les élèves ont glissé de manière mémorable entre les deux grandes figures de la pensée et de l’action. Une confusion qui a secoué les réseaux sociaux et qui mérite de s’y attarder, tant elle reflète des problématiques bien plus profondes dans notre société, où l’histoire se mélange avec l’instantanéité.

La dissertation bancale : "L’enfer, c’est les autres ou pas"

L’année 2024, c’était l'année où la dissertation de philo a pris un virage inattendu. Le sujet, portant sur le concept du "devoir et de la liberté", a mis à l'épreuve les connaissances des élèves sur des figures majeures de l’histoire intellectuelle et politique. Et pourtant, une majorité d’entre eux, dans une exubérance quasi-comique, ont glissé entre Simone Weil (philosophe mystique et féministe engagée) et Simone Veil (ancienne ministre et figure emblématique des droits humains). Résultat ? Des copies truffées de "simoneisme", où les élèves discutaient des bienfaits de la loi Veil sur la philosophie de la souffrance.

D’un côté, Simone Weil est une mystique, une pensée radicale de l’engagement dans la souffrance et le sacrifice. De l’autre, Simone Veil a incarné l’action politique d'une vie, notamment la loi de 1975 légalisant l'IVG. Un mélange de genres peu subtil mais révélateur : l’un est une théoricienne de la misère humaine, l’autre une combattante des droits civiques.

Les Simones seraient-elles un synonyme de désinvolture ?

L’incident n’a pas manqué de susciter l’indignation chez les professeurs et des réflexions sur l’état des connaissances des élèves. Un sondage post-bac mené par l’Institut pour la Culture Générale a révélé que plus de 30% des élèves n’arrivaient pas à distinguer les deux Simones. "Simone, c’est celle qui a changé l’histoire ou celle qui a tout sacrifié ? Oh, moi j'ai compris que c'était la ministre du XXᵉ siècle !", expliquait une candidate après avoir rendu sa copie. La confusion est d’autant plus frappante lorsqu’on analyse les résultats des lycéens. 

Selon l’INSEE, la connaissance des figures féminines majeures de l’histoire reste faible dans les classes de terminale. Alors que 80% des élèves connaissent Marie Curie, à peine 45% sont capables de situer correctement les dates clés de la loi Veil ou de comprendre l’impact de la pensée de Simone Weil sur la philosophie contemporaine.

"C’est l’ère du tout-fleury, tout-fluide"

Dans cette société où TikTok, Instagram et autres vidéos de 15 secondes dictent la culture du quotidien, il n’est pas surprenant que des figures aussi diverses aient été amalgamées de manière si rapide et superficielle. Simone Veil, souvent réduite à la seule loi qu’elle a défendue, est parfois vue comme une "icône de la cause féministe" sans qu'on approfondisse son parcours. De son côté, Simone Weil, dont la philosophie demande une profondeur de lecture et une immersion dans des enjeux politiques et mystiques lourds, ne parvient pas à capter l'attention des élèves de terminale qui ont le nez sur leurs écrans plutôt que sur les livres.

Une confusion révélatrice d’une société... un peu à la ramasse

Cette confusion entre les deux Simones met en lumière la problématique plus large de l’éducation en crise. Avec l’inflation des savoirs, la difficulté de se concentrer sur des ouvrages fondamentaux et la concurrence de l’actualité chaude (l’Ukraine, les grèves, l’IA, etc.), il est difficile pour un lycéen de suivre le fil des grandes figures de l’histoire. D’autant que les programmes scolaires, de plus en plus condensés, ne permettent pas toujours de faire le lien entre les grandes figures féminines et leur contribution à la philosophie, à la politique ou à la science.

Les statistiques de 2024 : vers une réévaluation du programme ?

Les résultats de cette confusion, en plus d’avoir fait le tour des bacs et des forums en ligne, ont lancé un débat sur la réévaluation du programme scolaire. Une étude récente indique que 70% des enseignants jugent que le programme de philo du Bac devrait davantage inclure des figures féminines importantes comme Simone Weil, mais aussi des philosophes contemporains, sans se limiter aux classiques (Sartre, Kant, Descartes). Cette ouverture à d'autres perspectives, au lieu de l'obsession du canon classique, pourrait corriger cette méconnaissance.

Et Simone, elle devient quoi dans tout ça ?

Alors, qu’est-ce qu’on peut vraiment retenir de cette confusion au Bac en 2024 ? Ce n’est pas juste une erreur de plus dans une copie, c’est un signe d’un problème plus profond : les femmes et leur histoire sont souvent oubliées ou mal comprises dans nos manuels scolaires. Simone Weil et Simone Veil, deux grandes figures féminines, sont pourtant des symboles de lutte et de résistance. Mais elles sont encore trop peu présentes dans les programmes de façon à ce qu’on les connaisse vraiment. Simone Veil, en luttant pour l'IVG, et Simone Weil, avec ses idées profondes sur la souffrance et l’engagement, ont toutes deux changé des vies. Mais l’éducation n’accorde pas toujours ces figures féminines la place qu’elles méritent.

Il est grand temps de repenser nos cours pour que les jeunes comprennent mieux l’importance des femmes dans notre histoire, et qu’on arrête de les réduire à des noms ou des dates. C’est en leur donnant la parole et la visibilité qu’on pourra enfin avancer vers une vraie égalité.

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