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Tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Les chiffres sont si glaçants qu’on pourrait croire qu’ils sortent d’un roman dystopique à la Black Mirror. Mais non, bienvenue dans la France de 2024, où les discours flamboyants sur la grandeur de la nation masquent une triste réalité : dans bien des foyers, la violence conjugale reste une guerre silencieuse comme celle de Gisèle Pélicot qui regarde un passé éreintant sur les écrans du Tribunal dont les images terrifiantes condamneront l'ultime perversion du mari qui s'est improvisé réalisateur de films pour adultes indescents.
Heureusement, pour bousculer les consciences, il y a des voix qui s'élèvent comme celle de Sarah Barukh, dont le documentaire Vivant(e)s éclaire les zones d’ombre avec une lumière crue mais nécessaire. Parce qu’à force d’entendre que "c’est un drame isolé", on finirait par croire que les chiffres ne s’additionnent pas, qu'ils restent statiques. Comment faire pencher les droits que les droites dans la balance d'une justice un peu trop lente ?
Un silence coupable et des mots étouffées sous les coups de poing
Dans le tintamarre politique où chacun prétend défendre des valeurs, il est un combat trop souvent relégué aux marges : celui contre les violences conjugales. Pourtant, chaque jour en France, des femmes sont victimes de coups, de menaces, de terreur domestique. C'est près de 122 féminicides recensés en France, plus de 200 000 femmes qui subissent ces violences, beaucoup de plaintes déposées et peu qui aboutissent à la condamnation de l'amoureux transis.Un bilan aussi étourdissant que le silence qui l’entoure.
Et pourtant, quand vient le moment de légiférer ou de financer, les moyens semblent toujours coincés dans un embouteillage budgétaire. Un policier formé à la prise en charge des victimes ? Trop cher. Des places en hébergement d’urgence ? Pas le temps. Et pendant ce temps, les associations jouent les pompiers sans eau.
"Ce n’est pas une priorité" dixit les Politiciens, et si ce film d'horreur les touchait directement ?
Le documentaire de Sarah Barukh, dont le titre seul suffit à éveiller les consciences, est un électrochoc. Tourné avec une humanité rare, il donne la parole à des survivantes qui, malgré les stigmates, refusent de céder au silence. À travers leurs témoignages, ce sont des vies brisées, des systèmes défaillants, des discours paternalistes qu’elle expose. ne Sarah se contente pas de filmer l’horreur et met aussi en lumière l’absence criante de protection pour ces femmes qui peinent à prendre le large.
Avec son amie Sofia Buron, co-fondatrice de la marque Rive Droite, ont mis au point un sac de départ pour prendre le nécessaire avant la fugue ultime. Trop souvent, celles qui osent fuir se heurtent à des institutions désarmées : des plaintes classées sans suite, des hébergements d’urgence saturés, des bourreaux qui restent libres. Pendant ce temps, les promesses politiques pleuvent mais se dissolvent avant même d'atteindre les urnes.
Quand la droite vire à droite toute ou à bas-bord vers la mare de sang
Quand les femmes réclament des droits, elles ne parlent pas d’utopies abstraites, mais de mesures concrètes : des tribunaux qui les écoutent, des policiers formés pour agir et sur l'empathie à adopter, des lois appliquées avec fermeté et sans appel. Ce combat dépasse les clivages partisans, mais les droites, trop souvent, préfèrent se réfugier dans des discours conservateurs, minimisant le problème ou renvoyant la responsabilité sur les victimes elles-mêmes.
Le courage des femmes filmées par Sarah Barukh rappelle que les droits fondamentaux ne sont pas un luxe, mais une nécessité vitale. Quand elles dénoncent, elles demandent justice, et non qu’on leur oppose des valeurs rétrogrades ou des sermons sur la famille "traditionnelle" ou de ne pas comprendre le conjoint dont la toxicité dépeint sur les murs imbibés de larmes et de cris.
On agit ? Moteur, action !
Les femmes ont besoin de droits et de protections effectives et ne doivent plus connaître les droites exercées par la pression d'une paume de main qui les ont autrefois caressées avec tendresse. Voici un kit d'outils qui peut sûrement aider à prendre une décision sans attendre la prochaine séquence, d'apparence parfaite, mais où les backstages anxiogènes renferment les pires scènes "d'amour". Il est nécessaire de les utiliser car ce sont vos droits.
✦ Appeler le 3919, numéro d'écoute national anonyme et gratuit, disponible 24h/24 pour toute victime de violences.
✦ Les associations comme Solidarité Femmes, la Fondation des Femme ou la Maison des Femmes qui, avec des moyens souvent dérisoires, sauvent des vies.
✦ Parlez à vos RH et aux actions sociales de vos entreprises, car c'est sûrement le seul lieu qui ressemble à une safe-place et de plus, des écoutes sont mises en place pour trouver rapidement des solutions.
✦ Les dispositifs de téléphone grave danger (TGD), qui permettent aux victimes de signaler une menace immédiate. Encore faudrait-il en distribuer plus largement...
✦ Diagnostiquer votre situation avec le Violentomètre, si vous cochez toutes les cases : fuyez !
Le violentomètre
— Sébastien TGVin⭕ui (@SNCFsebastien) November 26, 2024
🟩 Profite
🟧 Violence, dis STOP !
🟥 Protège-toi, demande de l'aide #SNCFMixité besoin d'aide
☎️ 3919 accompagne les femmes victimes de violences pic.twitter.com/dSJdqPV8kW
Alors, chers dirigeants, à ceux qui pontifient sur le retour à l’ordre et les valeurs familiales, un petit rappel : une maison où l’on cogne n’est pas une famille, c’est un lieu de crime.
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