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Eikomania

Le journal qui provoque le débat sur la société + les créateurs, qui se questionne sur le fait d'être acteur de ses propres stories et propose de ne pas être seulement un simple spectateur. Parce que la réalité dépasse souvent la fiction et que les histoires insolites existent ! Alors innovons et créons ensemble.

@eikomania.me

Oscar Allizard récidive avec sa websérie FODEL qui fera pâlir les politiciens et les consommateurs nostalgiques des publicités kitsch

@helloitsanha x Eikimoze ⚡️

Les années 2000 font leur grand retour et leurs ondes euphorisantes laissent parfois à désirer. Mais il existe certaines personnes qui prennent à contre courant ce mouvement de surconsommation massif. On se souvient du Téléshopping diffusé le dimanche à la télévision, l'humour clivant des Inconnus d'Auteuil, Neuilly, Passy et les faits divers gores de la série ironique C'est arrivé près de chez vous.

Si vous mélangez tous ces concepts encrés dans la pop-culture, il est possible d'obtenir une joyeux émission. Oscar Allizard, comédien et auteur, récidive avec la websérie qu'il a co-créée en 2016. Au Kino Caen, il a remis le couvert en enfilant à nouveau le costume de Frédéric, un tueur à gages, fan de la variété française aux méthodes plutôt douteuses. 

Entrevue sur son parcours post-COVID, la difficulté à exercer le métier de comédien dans une industrie plus que concurrentielle mais qui n'empêche pas de créer et de tourner des films. 

🍿

Bonjour à toi dont tu a été l'un des premiers interviewés sur Eikomania Donc ça remonte à la fin 2020 ? Qu'est ce qui a changé dans ta vie depuis ? 

Fin 2020, on venait de passer le COVID. La vie a repris un peu. Et puis j'ai réussi à monter quelques petits projets par ci, par là. C'est toujours quand je suis pessimiste je dis qu'il n'y a pas grand chose à changer. Mais en vrai si, quand même. Si j'ai monté une pièce "Charlotte et la Petite Pomme", je l'ai montée et je l'ai présentée juste après le premier confinement. 

Ensuite, il y a eu le deuxième et le troisième. Et c'est un peu en quelque sorte de tuer le projet, en tout cas mis énormément en pause. Même si on a essayé de le réactiver vite fait parce qu'il y avait des gens potentiellement intéressés. Mais bon, on n'a pas eu de nouvelles. Je pense que pour le moment, c'est mort.

Oui, parce que faut savoir que ça, c'est un projet beaucoup trop ambitieux comme visiblement beaucoup de copains qui ont fait ça. Les premiers projets trop ambitieux parce qu'on ne se rend pas compte de l'argent que ça coûte pour monter ça. C'était une pièce avec une douzaine de personnes. Oui, et encore. 


"On s'était démerder pour que les acteurs 
jouent plusieurs personnages."

Donc, pour réduire encore l'équipe. Donc voilà, donc ça s'est compliqué. On avait réussi à avoir un peu d'argent. On avait réussi à débloquer 10 000 € pour la création et les deux premières représentations. Mais c'est rien du tout. C'est que sur les un mois de résidence, les comédiens, mon équipe technique, ils ont eu un cachet symbolique.

Donc c'est que dalle ont bossé bénévolement pour tout le reste et par contre, on a réussi à leur prendre un cachet par représentation. C'était le minimum que je voulais encore et ils étaient d'accord avec ça. Ça a été vu avec eux. Il n'y avait pas de mauvaises surprises. Mais voilà, donc c'est super compliqué et puis moi, c'était ma première écriture théâtrale.

Donc voilà, c'était une commande. Et puis il y a le confinement qui est arrivé et on devait avoir une autre date de prévue avec quinze jours à nouveau, une semaine de résidence pour se remettre la pièce en jambe et puis essayer de fignoler par ci par là.

Et en fait, c'était plus possible parce que tout a été décalé. Mon metteur en scène, il bossait pour, il bosse toujours. c'est l'assistant de Thomas Joly sur la reprise de Starmania. 


"Donc forcément, entre Starmania
immense blockbuster théâtral français, 
et une pièce inconnue montée en campagne 
avec 10 000 pauvres euros, 
le choix est très très, très vite fait."


Et puis il y avait plein d'autres copains aussi qui, du coup étaient engagés sur d'autres projets et qui, peut être fallait refaire toute l'équipe. Mais ce n'était pas possible, c'est juste pas possible. Donc voilà. Et puis aussi, je pense que je ne me sentais pas apte à tenir un projet tout seul parce que j'étais auteur. Mais là aussi, du coup, j'avais même peut être des jobs de producteur parce que je suis allé chercher l'argent et tout est et tout seul.

Je ne me sentais pas de le faire. Je n'avais pas trop les épaules. Je ne me sentais pas de les avoir. Donc voilà pour ce projet, malheureusement. Mais bon, c'est comme ça, ça arrive et ça reste une super expérience. J'ai passé des super moments et la pièce existe. Elle a été créée, elle a été écrite.

Qu'est ce qu'il y a eu ensuite ? Je fais quand même pas mal de tournages. J'ai écrit, co-écrit et bon, c'était un défi, c'est pas un film professionnel.

"Il y a eu des envies quand même, 
mais il y a les méthodes de production."

On est loin d'être des professionnels. C'est vraiment une méthode de production artisanale, un système D tout ça avec des copains, juste après le deuxième confinement et donc avant le troisième. On s'est dit on part, on part cinq jours écrire un film, écrire peut-être notre premier long-métrage. 

Peut être notre premier long métrage. On part cinq jours l'écrire en hiver, on était partis, puis des copains qui faisaient organiser une résidence multidisciplinaire. Donc ça, c'est deux ou trois, moi même pas après Charlotte et on descend. C'est en région PACA, au pied des montagnes, plus vers Gap et on passe cinq jours. En fait, on devait écrire un film, juste l'écrire et puis on s'est dit non, vas y, on se fait parce qu'on vient du kino.

Donc le Kino, ce sont des événements qui s'organisent un peu partout dans le monde et qui ont pour but de créer des films en 48 de 72 heures, généralement des 5 à 10 minutes. Bon, nous, on avait cinq jours, on s'est dit : tiens, on va faire 30 minutes et on est que trois.

Bon, il y a deux ou trois personnes qui nous ont filé un coup de main sur place pour nous aider à cadrer ou à tenir leson de temps en temps. Mais globalement, sur la majorité du tournage, on n'était que trois quand on 'était pas à l'écran, on tenait la perche. Et vice versa, quoi. Et on a fait 30 minutes, qu'on a écrit, on a fait le squelette ensemble et puis moi après j'ai tout repris sur les dialogues et tout.

Et c'est mon pote Johan Clément qui l'a réalisé. Et voilà donc. Et on joue avec mon autre pote Fabian Hellou et d'autres gens. Une copine Jade, c'était la première fois qu'elle jouait à l'écran. Elle n'est pas comédienne du tout. D'ailleurs, c'est l'association de Jade et de son copain Mika qui nous avait accueillis, qui nous ont aidés à faire ça. 

Le film a beaucoup de défauts et dans notre jeu, et au final dans la mise en scène, parce qu'on n'avait pas le temps, on était quand même à la base énormément de contrechamps.

Il fallait économiser du temps. Et puis on n'avait pas le temps de trop réfléchir à comment être, comme on bien le mettre en scène. Mais franchement, bon résultat. Bah nous avons un truc en cinq jours, on est plutôt très très contemporain et on l'a montré à plein de gens. Et souvent les gens sont plutôt sont plutôt satisfaits du film.

Anha S.L – "Oscar et les moods multiples"


Ça s'appelle comment et peux-tu nous le pitcher un peu ? 

Ça s'appelle sur “La Même Longueur d'Onde” et donc ça a été écrit en plein COVID. Donc ce qui nous a inspiré, c'est le complotisme ambiant qui explosaient à ce moment là et qui était assez terrifiant.

On avait une connaissance sur Facebook vraiment connaissance lointaine mais qui partageait de plus en plus des articles de conspirationnistes. Mais baisés de la tête, franchement vraiment tarés, quoi. Et puis qui partait aussi même sur de l'antisémitisme. Donc du racisme...

Il y avait un mème complotiste, qui avait tourné pas mal à ce moment là, moi qui m'avait horrifiée, c'était un mème qui comparait le masque, le masque du COVID aux étoiles jaunes lors de l'occupation.

Donc nous, ça nous a inspiré à faire ça. Donc on a écrit l'histoire d'un gars qui s'appelle Joris Petit et qui s'est autoproclamé pas journaliste, qui est très cousin avec un autre film qu'on a fait après et qui s'appelle Joris Petit. 

En fait, il décide d'écrire un livre pour pour dénoncer tous les complots au monde et il part se faire une petite résidence d'écriture. Et et voilà. En fait, c'est de quiproquo en quiproquo, il tombe sur quelqu'un qui a quelque chose effectivement à cacher, mais qui n'a rien à voir avec les complots de l'État et tout. 

Il y a mon personnage qui arrive et qui devait louer le même gite que Joris et il n'a pas pu confirmer sa présence à cause de quelque chose qui lui est arrivé qui est son secret.  Donc du coup, je récupère le gîte et ils sont obligés de cohabiter ensemble. Et on se rend compte que mon personnage a très vite, un secret. 


Et en théâtre, toujours avec mon camarade Fabian Hellou, notre deuxième pièce, c'est un deux en scène et il y a plein de personnages. Ça se passe dans un bistrot un peu spécial où il n'y a pas vraiment d'espace temps.

Donc on y croise tout aussi bien un spationaute dans le futur et un acteur porno dans le passé. On croise deux personnes qui viennent de se faire larguer par ou qui viennent de larguer leur meuf et qu'ils sont en train de pleurer. Voilà, on croise quoi ce plein de personnages qui sont tous un peu dépressifs, qui ont tous un peu névroses. 

Avec Fabian, on appelle ça une comédie mélancolique. Voilà, ça nous tient énormément à cœur et on l'a joué cet été, une fois en Normandie, pour faire notre capta parce que ça fait deux ans qu'on est sur le projet. Elle est en montage et on a une représentation le 28 septembre à Saint-Ouen. Je crois que l'entrée est libre.

On va pouvoir essayer de vendre beaucoup plus le spectacle et essayer de le jouer beaucoup plus que ce qu'on a fait jusqu'à aujourd'hui. Mais bon, pas pareil. 


"On n'a pas d'argent, c'est compliqué de 
se réunir et de travailler sur un projet 
qui n'a pas de thunes."

Je suis parti en automne dernier. On a été invités à Liège avec mon camarade de Johan Clément, avec Amandine Groult une amie et avec avec Alexandre Mottard, un gars que je connaissais pas à l'époque, qui était notre cadreur et qui est devenu un copain, super cadreur.

on avait un truc un peu à la kino. Il fallait qu'on écrive un film et qu'on le tourne en très peu de temps. Et c'était en fait le Festival de la comédie internationale de Liège, gros gros festival de cinéma, de comédie.

Donc on est allés là bas et on a écrit un film là bas qui est quand même très cousin au final de notre précédent film sur la Même Longueur d'Onde, Parce que c'est encore un gars un peu complotiste qui cherche la vérité, il essaie de répondre à la question à qui profite le crime ?

C'est un journaliste qui essaye de répondre à la question à qui profite le crime ? Et donc il se promène dans Liège pour découvrir à qui profite le crime. Et on l'avait écrit parce que c'était les 25 ans de "C'est arrivé près de chez vous". Donc on voulait une comédie un peu sombre avec des passages un peu gores et tout ce qu'on a fait.

Je joue le rôle du personnage principal, David Lapin. Et on trouvait ça très drôle comme nom pour un journaliste. 

J'ai l'impression que tu es vraiment en lien avec l'actualité, la politique, le métier de journaliste, que ça te happe ?

C'est vrai que le confinement a éveillé quand même pas mal mon sens politique et surtout a commencé à m'effrayer énormément sur la montée avec le complotisme, ça va de paire avec l'extrême droite...

De Gauche aussi ? 

Non, ça je trouve que c'est beaucoup de conneries. Parce que l'extrême gauche n'a rien à voir, c'est pas du tout la même chose.

François Ruffin par exemple ? 

Plus ça va, il a tendance à devenir socio-démocrate, ce qui est la gauche à l'ancienne, quoi. Moi, c'est surtout la montée de l'extrême droite, du fascisme et du populisme qui sont là. Il y avait Trump à l'époque, il y a l'extrême droite qui fait 80 et quelques pourcentages. Je ne sais plus les chiffres mais il y a 82 et quelques sièges à l'Assemblée qui arrivent au second tour.

Mais Marine Lepen aurait pu devenir notre présidente et ça choque de moins en moins de gens et la droite à l'ancienne et la nouvelle droite dont les LR et la République en marche enfin leur nouveau nom, Renaissance.

Je pensais que c'était Éric Zémmour ? 

Non, c'est Reconquête...

Tout se ressemble, c'est dingue ! Tout se cristallise, même l'information. 

Moi personnellement, faire la différence entre Gérald Darmanin qui est à Renaissance, Eric Ciotti qui est chez Les Républicains et Eric Zemmour à Reconquête, je ne sais pas. Donc oui, je trouve que c'est un gros problème.

Anha S.L – "Société x Horizons politiques"


Voilà la petite parenthèse politique mais je trouve ça intéressant car ça reflète notre angoisse, même dans nos métiers qui sont plus ou moins artistiques...

La bêtise monte de plus en plus, c'est vrai et ça m'énerve et ça m'effraie. 

Et l'information par rapport aux médias surtout les pure players, tu trouves qu'elle est horrifiante ? 

Ce qui me terrifie, en plus, là, c'est extrêmement d'actualité. Ces patrons comme celui de Vivendi, Bolloré de Canal +, CNEWS  qui se sert de ces chaînes d'information.

"Il avait son propre candidat 
Eric Zemmour en compétition 
pour le trône de la présidence"

Tous ces genres de choses effectivement qui m'effraient un peu, surtout dans un pays comme le nôtre qui a quand même connu Vichy, l'Occupation il y a moins d'un siècle, je le rappelle. on n'a aucun problème à retourner dans de l'autoritarisme. 

Oui, la censure de l'info...

Une certaine censure. Donc il faut rester extrêmement vigilant et j'ai l'impression qu'on est de moins en moins vigilant. Et moi, c'est ça qui me fait peur.


2023 est une année de "twist" pour pas mal de personnes, surtout quand on fait un métier aussi complexe que le nôtre à savoir artiste-comédien-auteur. Et je voulais savoir si l'approche de la trentaine serait un tournant car pour ma part, c'est un peu la nouvelle vingtaine. Qu'en penses-tu ? 

De la nouvelle vingtaine, j'espère, parce que effectivement, je n'ai pas envie d'avoir 30 ans. Si je veux bien avoir 30 ans, ça me dérange pas. Mais moi, je suis dans un moment où je n'ai pas l'impression que ma vie a commencé pour de vrai.

Donc si la trentaine est la nouvelle vingtaine, j'avoue, moi je suis bien, j'achète, je prends. Je prends tout à fait. Mais moi, je fais la différence avec mes parents. Ils m'ont eue à 31 ans et c'était leur dernier sur quatre enfants, tu sais. Moi, je vais avoir 30 ans en décembre.

J'ai l'impression que notre génération est de plus en plus "en retard", on finit les études beaucoup plus tard, on n'est pas matures sur plein de choses à la fin de la vingtaine.

Mais je ne sais pas si c'est aussi une question de maturité aussi. 

On régresse donc surtout en période d'inflation ? 

Non, non, je ne pense pas que ce soit forcément régresser. Il y a déjà tout, tout l'aspect économique, social, tout ça d'aujourd'hui qui est totalement différent d'il y a 20 ans. En plus tu parles d'études et puis aussi le marché du travail parce que moi je suis comédien, c'est encore autre chose.

Et puis aussi, je pense que ce n'est pas forcément un mal de juste ne pas fonder une famille à 20 à 23 ans, 24, 25 ans et de le faire à 30, 35 ans. Parce que moi j'ai l'impression que je suis quand même en cinq ans, je me suis rassuré sur pas mal de choses.  

"J'ai l'impression d'être plus 
apte à certaines choses."


Et puis peut être que justement, je serai un meilleur père à 35 ans que j'aurais pu l'être à 25 ans, un meilleur mari, voilà le genre de choses. Non, ce n'est pas, c'est pas un mal. Si ça arrive plus tard, c'est pas grave.

Je pense que chaque personne est différente, mais je trouve que notre génération, là, de 90, on est assez  individualistes et on a un peu trop de choix. On est dans cet aspect de surconsommation, même des relations, des informations et ça devient anxiogène. Et on a du mal à fonder quelque chose. Comment pallier à ça ? 

Oui, peut être. Je sais pas. Ah oui, ça, de toute manière, on est les enfants du capitalisme. peut être que ça génère des angoisses chez certains, mais les réseaux sociaux, ce n'est pas le diable. 

Oui, c'est comme un couteau de cuisine, ça dépend comment tu l'utilises ? 

Oui, c'est un outil. 

Par exemple, les gens qui vendent un peu leur corps sur OnlyFans et les gens qui utilisent Instagram comme moyen de communication ? 

Moi j'ai rien, j'ai rien, mais alors rien contre les gens qui rentrent leur corps sur OnlyFans ils font bien ce qu'ils veulent.  c'est leur corps, ça leur appartient.


"Je soutiens les travailleurs et 
les travailleuses du sexe"

c'est leur truc à eux. S'ils le font, bah, ils font ce qu'ils veulent. Gardons notre morale pour nous. Ce qui m'énerve énormément, c'est que généralement, les plus virulents envers eux, on ne va pas se mentir, généralement, les femmes qu'on les traite de putes ou de salopes où j'en sais rien. Généralement, les plus virulents comme ça, c'est ceux qui en profitent en premier. Par exemple, ceux qui vont sur les pornos H24…

Mais quand il y a un article sur une actrice porno qui prend la parole pour parler de son métier, pour parler et c’est super intéressant, ces gens là sont les premiers à bien lui faire fermer sa gueule, à lui demander plutôt de fermer sa gueule et à la traiter de pute...

"Ces gens-là, 
fermez vos gueules !"

Anha S.L – "Dialogues d'acteur"

Je voyais pas mal de polémique justement par rapport à la sexualité, c'est tabou et encore mal vu alors que c'est hyper important d'ouvrir ce sujet-là ! 

Et puis rappelons que le porno c'est pour les adultes, quoi qu'on en dise, c'est pour les adultes et les acteurs et actrices porno, c'est leur métier ! Il y a quand même beaucoup d'endroits encore où il faut vraiment surveiller, parce qu'il y a des abus, des viols. 

Il y a encore beaucoup de zones d'ombre dans ce milieu là. Mais là, comme on parle d'OnlyFans, c'est des gens qui, avec leur propre corps, ils font leurs propres choix. Mais dans les majors de porno, effectivement, il y a encore beaucoup de choses très dangereuses qu'il faut dénoncer

C'est un sujet extrêmement complexe. 

Ça rejoint un peu le métier d'acteurs, d'actrices qui se font abuser parfois par des réalisateurs dans des scènes hyper explicites comme celles de Abdellatif Kechiche – dans Mektoub My Love Intermezzo – alors que c'est du cinéma dit "d'auteurs", la frontière est mince.

J'avoue que il y a plein de connards en réalisateur, en acteur, je regarde leur travail effectivement. Mais Abdellatif Kechiche, je ne l'ai pas vu. 

Au Kino Caen de cette année, tu as récidivé avec FODEL. Sur tes réseaux, tu as enfilé à nouveau le costume de Frédéric le tueur à gages qui partage l'affiche avec son acolyte, Denis. Quelle a été ta première impression quand tu as ressorti cet espèce de Revival ? 

Fodel est une websérie qui a été créée il y a très longtemps, il y a huit ans. On avait 22-21 ans et on n'avait pas d'argent du tout. Et voilà, on avait fait une websérie d'abord, et c'était au Kino. Puis après, c'est devenu une série sur des fausses publicités d'une entreprise de tueurs à gages. Voilà, ça, c'était trop bien. On a toujours kiffé ce projet. J'y crois toujours. 

Au début, je ne voulais plus le rejouer parce que je voulais que la prochaine fois qu'on soit produits et donc on a essayé pendant un temps de le faire produire. Mais bon, on était tout gosses et on ne savait pas comment faire. Et après quelques essais et même de mémoire, je n'ai pas l'impression qu'on s'est battu plus que ça.

Bref, on a abandonné, mais on a quand même fait notre websérie autoproduite, on a fait un DVD, on était pas trop fier de ce DVD. Je trouve qu'il a la putain de gueule. On a un double DVD avec plein de bonus qu'on avait fait nous mêmes et tous.

Et puis sept huit ans ont passé et ça nous a manqué. Ça nous grattait. Et puis on, on s'est dit : "on le fait, on le refait de ouf" et c'était très bien. Et là, en plus, on le fait avec notre pote Alex Paris qui avait qui avait co-créé le concept avec nous et qui avait réalisé les premiers sketchs qu'on avait fait il y a longtemps au Kino. 

Et après c'était notre pote, Johan Clément, qui a repris la main. Et là, Alex, il est revenu et on l'a refait à trois avec Fabian.

"Ça part d'une blague !"


c'est une écriture que j'adore parce que tu pars vraiment d'un petit truc qui nous fait beaucoup rire. Et puis tu fantasme dessus, tu rajoutes des blagues. Et puis dans le tournage, tu rajoutes des blagues en jouant des blagues de jeu, puis des blagues visuelles avec la caméra auxquelles tu n'avais pas pensé à l'écriture.

Et puis dans le montage, tu rajoutes des trucs encore, donc c'est une écriture du début à la fin et c'est dynamique. 

"Et on cherche surtout à 
nous faire rire !"

On est notre premier public et je pense que c'est pour ça aussi que ça marche, c'est qu'on se pose pas du tout la question : " est-ce que ça va marcher, est ce que ça va plaire aux autres ?"

d'abord nous, on se fait rire et on verra pour le reste. Il y a un sketch dans le FODEL Reborn avec un rasta. Je n'en dis pas plus pour pas spoiler les gens qui liront. Mais voilà, ce sketch là, moi ça me fait beaucoup rire, mais je sais pas du tout s'il allait marcher parce que je le trouvais quand même extrêmement spécial. 

Et au final, c'est généralement celui que les gens ont le plus retenu. Et il y a beaucoup de gens qui en ont parlé. Ça a fait beaucoup rire alors qu'il est vraiment extrêmement débile. 

Et ça trop bien marché parce qu'on l'a projeté dans la salle du Cargö à Caen. Il avait, je crois, à peu près 500 personnes et ça a été un accueil, mais du tonnerre. Les gens applaudissaient et tout c'était à donf. 

C'est le projet que j'espère toujours pouvoir faire produire un jour. D'autant plus là que voilà, on va avoir 30 ans, donc on a une dizaine d'années d'écriture, de jeux, de montage, de réalisation dans les pattes. On connaît beaucoup plus nos métiers, on a beaucoup plus de contacts et on a appris.

"Et FODEL première version 
c'était un peu notre école en ça,
 ça nous a aidés énormément là dessus."

C'est un truc qui a été fait en très peu de temps, en 72 heures. J'ai triché, j'ai commencé à écrire la veille mais c'est un temps ultra réduit. On n'a pas arrêté. Je suis persuadé que si on arrive à trouver l'argent, ça pourrait très bien marcher. Si c'est montré par des gens qui sont dans le boulot et bien installés, c'est déjà vraiment un bon premier pas. On l'a proposé à une productrice qui a beaucoup aimé le projet. 



Le futur de FODEL, ça serait quoi ? 

Ça me ferait énormément de rire de voir FODEL dans le futur. Donc dans un décor à peu à la James Bond. Moonraker, un peu Dallas, un peu des films des seventies. Ou alors imaginer le passé de la FODEL et au Moyen Âge, il y a un crieur, quelqu'un qui crie dans les villages, faire des pubs à l'ancienne. 

Il y a le côté tueur à gages. Mais il y a aussi le côté pub, les références. Bah voilà, ça peut être ultra riche de références et d'images à faire et je trouve que ça a un terreau ultra fertile d'imaginaire. ça rappelle un humour un peu Canal, je pense. Un peu à la C'est arrivé près de chez vous mais en plus débile. 

a référence initiale, parce qu'on était vraiment dans une période de messages à caractère informatif de Nicolas et Bruno et Nicolas, trop trop drôle. Et ça reprend des films d'entreprise, des épisodes de voix et des années 80-90 qui redouble dessus, donc c'était ça notre truc de base. 

La version est plus gore que celle de 2016, est-ce que c'est l'actualité qui t'a donné envie d'accentuer cet humour un peu clivant ? 

Pour le coup, c'est pas du tout l'actualité, car moi personnellement, faudrait demander aux gars, mais moi non. C'est plus gore qu'avant parce que c'est plus cinématographique qu'avant je pense, parce qu'il y avait quand même quelque chose d'un peu cool, mais on n'était pas aussi bons.

Encore une fois, on avait 22 ans. 

"J'ai des envies de conneries"

Avant, je voulais que la connerie passe plus par l'écriture. Maintenant, je suis à un moment où j'ai envie que ça passe énormément toujours par l'écriture, parce que j'adore toujours ça, mais tout autant par l'image ou le montage. Ça c'est pas mal. Nos références ont grandit aussi, on en a beaucoup plus. J'ai envie de vraies idées de plans, de shoots et que l'humour, les décors, de références. 

Tu vois dans Reborn il y a une référence de plans à Sam Raimi. C'est quand je fais exploser la tête en chantant. Il y a un plan sur un œil, ça c'est typique de Sam Raimi juste avant que la tête explose.

 Là, c'est aussi des petits trucs comme ça. Et puis parce que le gore, c'est drôle quoi. Moi j'aime pas du tout les films gore horrifiques, ça ne m'amuse pas plus que ça.

Par contre, le gore dans la comédie me fait marrer.

Tarantino, par exemple ? 

Tarantino, parce que c'est une référence aussi. Ça a souvent été ça, même si là c'est plus, c'est plus trop d'actualité. On aime bien le gore cheap, on adore ça, on adore le cheap et c'est le genre de film qui nous fait extrêmement rire.

On a du gore cheap avec des vieux effets visuels par ordinateur dégueu et ça nous fait nous fait vraiment rire. Et puis on a des effets cheap par le maquillage et je salue et j'embrasse l'équipe maquillage de FODEL Reborn qui a fait un travail de ouf parce que c'est méga drôle, le passage où on retire le visage, moi, ça me fait mourir de rire.

Il y a des gens qui n'aiment pas. Le plan, où on arrache des yeux, c'est des balles de ping pong avec avec de la laine rouge, c'est tout quoi.

C'est juste ça et un peu de faux sang. Donc c'est ultra cheap, mais c'est qu'est ce que c'est drôle, ça fait tout de suite un effet cartoon. Ben ouais, on veut grave des références cartoon aussi, il y en a beaucoup plus de références cartoon. C'est du cartoon Live, Action Gore.


Anha S.L – "Quais de Loire et engagements"



Aujourd'hui, tu as construit une scène ouverte nommée "First Time" qui permet à des jeunes artistes de se produire. C'est quoi exactement le concept de ce projet ? 

C'est un peu venu par hasard. C'est qu'en fait, on joue au Café de Paris. C'est un bar à Ménilmontant et c'est quand même un bar avec une scène et une capacité de public d'une centaine de personnes à peu près quoi donc c 'est pas en location cette salle là. Donc ça n'arrive pas souvent. Donc c'est un pote qui avait eu le créneau et il avait monté quelques scènes un peu ouvertes auxquelles j'ai participé, de Samy Azzabi, ça s'appelait "Tenir Debout". 

Et nous, on avait récupéré le créneau pour jouer une représentation de Je viens souvent ici avec Fabian et Mathieu Fortin qui est notre metteur en scène. On ne pouvait pas jouer la pièce, Samy ne pouvait pas reprendre. Donc j'ai appelé un autre copain qui s'appelle Hugo Tejero, qui lui avait déjà une scène ouverte et il organisait déjà ce genre de chose, les open mics.

Et du coup, je l'ai coorganisé avec lui celle là. Et puis j'ai vu quand même que ce n'était pas si compliqué. Enfin, surtout avec ce que c'est. C'est surtout parce que c'est une fois par mois. Donc c'est pour ça que ce n'est pas si compliqué. Donc je me suis dit la prochaine fois, vas y, je le prends pour moi et j'organise.

Parce qu'en plus, je voulais garder ce créneau là, absolument. C'est quand même ouf ! Parce qu'en plus, je voulais garder ce créneau là, absolument. C'est quand même ouf ! Et donc. Et puis il y a des gens que je voulais voir au moins s'essayer au moins une fois. En fait là dessus qu'on voit qu'on a un univers qui pourrait être trop bien. 


"Et je voulais les voir, s'y essayer et 
les pousser un peu au cul, 
même s'ils veulent pas faire 
forcément une carrière de ça, 
mais juste au moins les voir"


et que eux y s’y essayent parce que je trouve que l'écriture et le jeu en seul en scène, oui, parce que First Time c'est pas forcément du stand up. J'aime beaucoup le stand up, je l'accueille. Il n'y a pas de problème, mais je veux surtout accueillir d'autres formes d'humour en seul en scène. 

Donc ça peut être du sketch pur et dur, à l'ancienne, du je ne sais pas, du Muriel Robin, du Les Inconnus qui ont des trucs comme ça. Non, c'est dans cette veine, là.

Ça pourrait être tout à fait ça. Il y a une copine, qui a fait du chant, une chanson humoristique, un pote qui est venu faire du drag, une copine qui est venue faire du clown...

Et sinon, la plupart des gens font ce que je fais moi aussi de temps en temps. C'est une espèce de stand up, pas vraiment du stand up. En gros, c'est un espèce d'hybride, de stand théâtre et en fait, c'est pas des vannes qui s'enchaînent, c'est plus on raconte une histoire drôle. C'est une histoire qui est vraiment avec un début, un milieu et une fin et qui s'avère être marrante et qu'on raconte avec les codes du stand up, c'est à dire debout avec un micro. Ce n'est pas des vannes qui s'enchaînent.

On n'est pas dans l'efficacité, dans la recherche de la vanne et du rire. Voilà, c'est autre chose, quoi. Donc j'accueille toutes les formes d'humour avec First Time et surtout j'accueille les gens.Du coup, First time, ça veut dire soit les gens comme je l'avais fait. Généralement, j'essaie quand même de prendre des gens qui ont l'expérience de la scène, mais qui n'ont jamais fait ce genre de truc, au moins devant un public, ou alors des gens qui ont l'habitude mais qui veulent tester de nouveaux textes, de nouvelles vannes comme jamais été vues ailleurs. 

Ce n'est pas arrivé tout le temps parce que des fois, il a fallu remplacer au pied levé des gens qui arrivaient avec un texte déjà fait.

Mais la majorité, 


"c'est remplir la promesse de c'est la première fois, 
et peut être la seule et unique fois que vous verrez 
ce que vous allez voir sur scène ce soir."


Ça me fait découvrir de nouveaux univers, de nouvelles personnes, ultra talentueuses. 


Est ce que t'aimerais bien accueillir une guest-star en première partie genre Paul Mirabel ? 

Non, parce que les re-sta, ils ont toutes les autres scènes ouvertes de ouf pour jouer. Parce qu'il fait du cinéma, il est à France Inter... Ils peuvent aller jouer au Paname, ils ont plein de trucs pour eux qui sont organisés par des stars du stand up et de l'humour français.

C'est juste que j'insiste pour dire que les gens qui ne font pas du stand up mais de l'humour peuvent aussi et surtout venir. C'est très important de diversifier la scène humoristique en France.

Alors quels sont les films que tu as vu cette année qui t'ont bouleversé et qui ont su mettre des mots sur des maux ?

Alors là, je ne sais pas s'il y en a eu beaucoup cette année... Je suis venu à l'écriture de scénarios et puis par de théâtre par le dialogue. Maintenant, j'essaye d'écrire plus en plus par l'image. Mais à la base, je suis venu par le dialogue parce que j'adore les dialogues. 

Mais comme tous les adolescents, quand j'ai commencé à me faire ma filmographie, je suis tombé amoureux de Quentin Tarantino que j'adore toujours autant.

Parce que Once Upon A Time Hollywood, ça doit être un des films qui m'a le plus touché. Marqué au monde, ça doit être l'un des derniers films au cinéma qui m'a à ce point là touché. Il y en a d'autres. J'ai ma liste de films que j'ai vu cette année avec mes films préférés et tout. 

Cette année, c'est pas trop passé plus que ça par le dialogue dans les films que j'ai découvert cette année. Après, j'ai vu pour la première fois La Traversée de Paris avec Gabin et Bourvil. Je n'avais jamais vu, Je me le suis fait cette semaine et ça, le niveau de dialogue est ouf ! Il y a des punchlines qui m'ont touché et j'ai trouvé magnifique.

Il y a les Tarantino que je trouve super bien écrits bien sûr, il y a quelques films ou séries américaines ou anglaises où ça me touche, mais le dialogue me touche, surtout quand c'est du dialogue français.

Blier, Astier, j'adore. Avec un pote, on s'est fait quelques épisodes de Kaamelott, et il y a des épisodes que je vois et à chaque fois je me dis mais putain, qu'est ce que c'est brillant dans l'écriture. 

"L'idée, c'est si un jour j'arrive à réaliser, 
même pourquoi pas, j'aimerais bien 
un jour m'essayer. "

Parce que moi, quand j'écris, au final, je cherche pas forcément à ce que mes acteurs suivent à la virgule près. Quand tu regardes Blier ou Astier, tu les regardes diriger, eux, ils sont vraiment à la virgule près. Ils dirigent comme des chefs d'orchestre en disant :" Tiens, non, là, il faut un temps d'une seconde ici, là, je vois, tu termines plus en haut ici."

Dès qu'il y a un dialogue qui m'emmerde parce que je le trouve pas bien, pas adapté à comment j'imagine le personnage, la situation et tout généralement, si le réalisateur est d'accord, je me permet largement de reprendre ma sauce. Du moment que tu changes pas le sens.

Il y a une discussion qui se créée et puis on cherche la meilleure manière de le faire. Je me vois pas en tant que chef d'orchestre car il n'y a pas une seule personne qui fait le film, c'est un ensemble. C'est cool d'avoir des propositions des autres.

Il y a des moments où tu seras avec un directeur d'acteurs ou des camarades de jeu avec qui ça ne marche pas mais il faudra faire bien faire avec.


Xavier Dolan a pris sa retraite à 34 ans, après une carrière quand même relativement riche et fulgurante. Penses tu que notre génération, se lasse-t-elle de faire du cinéma et de lutter contre les diktats d'une industrie élitiste et peu ouverte au changement ?

Xavier Dolan, le gars, il est dans le métier depuis quand même son enfance. Oui, puis il est réalisateur depuis dix, quinze ans. Je vois à peu près ce qu'il dit parce que les premiers retours d'interviews qu'on avait de lui, ça le faisait passer un peu pour un enfant gâté.

Mais bon, je peux comprendre le fait de se battre pour montrer autre chose dans le cinéma que tout ce qu'on a, comme les comédies françaises pourraves. J'adore la comédie française, mais c'est vrai qu'on a un niveau pas plus haut que ça en ce moment. Les films de super héros aux États-Unis. J'adore les films de super héros, mais encore une fois, c'est vrai que le niveau, il n'est pas tout le temps top.

Enfin, les blockbusters en général et ça prend la place. Et puis c'est vrai qu'avec toutes les plateformes et tout maintenant on parle surtout de contenu plus que d'art et culture. Enfin, il y a quand même toute une tout un débat que des gens bien plus cultivés, intelligents que moi ont et défendre en ce moment même. Mais je les suis avec ardeur.

"J'ai l'impression que quelque part, 
il n'y a jamais eu autant de boulot."


Il n'y a jamais eu autant de propositions de contenu ou de films ou de séries. Et puis j'ai l'impression que c'est effectivement un peu toujours les mêmes par contre qui bossent. Ou alors il y a des gens qui arrivent à faire un creux.

Mais on ne s'y intéresse pas plus que ça. On choisit pas de mettre la lumière sur eux plus que ça, sauf si ça buzze malgré tout. Après les anglo saxons, eux, ils ont toujours été un peu à la recherche de nouvelles stars, de nouvelles têtes, de nouveaux talents et tout.

C'est vrai que nous, en France, la recherche de nouveaux talents elle arrive un peu malgré elle des fois j'ai l'impression. Mais bon, on avait l'impression qu'Internet allait être un renouveau, un vent frais sur le cinéma, ça il y a dix ans, quinze ans. Et au final, qu'est ce que qu'est ce qu'on en retient ?

Bah pas tant que ça, quoi. Deux ou trois trucs par ci par là. Toujours des belles promesses mais qui ont du mal à aller plus loin. 


"Et alors qu'il y a un appel à du 
renouveau de comédies populaires."

Et faut aller les chercher, ces films là, il faut les soutenir, mais on préfère aller soutenir généralement le dernier film de La bande à Fifi. C'est pas ma sauce, c'est pas bon, c'est pas mon délire, mais après c'est très bien, si c'est ça existe et ça marche.

Ton film indémodable comme recommandation ? 

Je suis retourné voir Astérix Mission Cléopâtre, juste derrière là, Quais de Loire. 

Voilà, ça, ça a 21 ans, ça n'a pas pris une ride, c'est toujours assez bien. Et pardon, Guillaume Canet. Mais c'est beaucoup mieux visiblement, parce que j'ai pas vu ton film. J'ai vu qu'un extrait, parce que je n'ai pas pu tout voir. Voilà, l'extrait m'a suffi.

Désolé, mais je pense que tu te trompes de méthode et je pense que tu n'as pas voulu mal faire parce que Guillaume Canet a fait des trucs très bien et a fait des trucs qui m’ont fait rire, Moi j'avais adoré son film Rock'n'roll. Oui, ça fait beaucoup rire. Son film Rock n roll, c'était débile, ça allait dans n'importe quel sens, mais je ne sais pas. J'ai trouvé ça marrant, mais c'est idiot. Il y a du idiot très intelligent. 

La chute de Johnny Hallyday dans les escaliers me fait encore beaucoup rire. 

"La comédie populaire française et 
les blockbusters américains 
ont le même problème c'est la 
surdose d'acteur et de caméos"

On peut regarder ça cette année, il y a Fast and Furious 10 qui est sorti . T'as un casting de dingue. Je suis pas du tout fan, mais les critiques s'accordent à dire  que c'est quand même pas top.

Parce que le cinéma populaire, justement, c'est parce que c'est populaire. Il faut se donner les moyens pour que ce soit bien et exigeant.

Et de quoi rêves-tu pour l'avenir ? 

Que ma carrière décolle enfin. 

Je ne sais pas ce que je me dis. C'est vrai que je ne sais pas le quel est le mieux. Ne pas être comédien, être payé en cachet, mais ne pas faire le comédien. Donc avoir un job alimentaire payé en cachet ou être comédien dans un projet que tu n'aimes pas et être payé en cachet. Dans les deux cas, c'est un job.

Je ne sais pas si je serai heureux, par exemple, de bosser dans une série TF1 extrêmement mal écrite et mal réalisée. Peut être que oui, parce que du coup, je pourrais pas en faire mon métier pleinement et bien gagner ma vie.

Mais je parle aux comédiens. Vous avez ce genre de boulot, gardez les au maximum si vous pouvez, si ça vous rend heureux. Parce que c'est dur de bien gagner sa vie dans ce monde, je ne juge pas. Je ne vous juge pas du tout. Continuez ! Gagnez votre vie et profitez. Soyez heureux !


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