 |
| @helloitsanha x Eikimoze ⚡️ |
On ne dira jamais assez que la génération actuelle est engagée et veut avoir de l'impact afin d'améliorer une société qui tend à court-circuiter. L'information est de plus en plus active et permanente car 60% de la population utilisent les réseaux sociaux pour consommer l'actualité que ce soit sous forme vidéo, d'infographie, de mêmes viraux à l'humour décalé mais auxquels on s'identifie et de photographie. L'offre est multiple et l'attention des utilisateurs est difficile à conserver.
Hello Quentin, on est à la Résidence Créatis aujourd’hui, c’est un peu ton QG depuis quelques années, comment vas-tu ?
Je vais très bien, merci beaucoup Anha ! En ce moment, la résidence Creatis bouillonne : il y a beaucoup de travail et d'événements prévus ici !
D’ailleurs, comment en es-tu amené à être ici et à t’occuper du programme Horizons ? Peux-tu nous en dire plus sur l’équipe ?
Tout commence par un moment festif à la résidence Creatis. En février 2020, j'ai la chance de faire un stage de 6 mois à PULSE, une structure de l'accompagnement spécialisée dans l'économie sociale et solidaire. Une expérience vraiment très enrichissante et valorisante (big up à Aline, ma boss lors de ce stage !) Aimant beaucoup l'intéraction informelle (un autre mot pour dire que j'aime faire la fête), je me retrouve à un apéro à la résidence Creatis, et je discute avec William (big up à lui aussi bien sûr, qui m'a réellement lancé et a su me donner confiance en moi et en ce que je pouvais faire !).
Ni une ni deux, j'intègre Creatis en alternance quelques mois après, aux côtés de l'équipe programme, qui s'occupe du lancement d'un nouveau programme à Creatis : le programme Horizons, le programme d'accompagnement dédié aux porteuses et porteurs de projets des médias émergents. Je me suis tout de suite plu dans cette position là : il y a un côté très créatif, un peu commercial et marketing.
Et depuis 2021, je travaille sur ce programme qui m'a permis de rencontrer des gens vraiment très aimables, animés par leur projet et par le message engagé qu'ils veulent délivrer. Et cette sensation, elle est communicative : j'ai envie de participer, de les accompagner au mieux. J'aime mon travail, oui. Morale de cette histoire : rien de tel qu'un apéro pour trouver un sens à sa vie professionnelle.
 |
| @helloitsanha - Quentin Curnier "Newsletter" |
Le programme Horizons, c'est le programme de formation et d'accompagnement dédié aux porteuses et porteurs de projet des nouveaux médias numériques, accessible partout en France.
Il y a une dimension d'égalité des chances et d'égalité des territoires : Horizons offre la chance à tout le monde, quel que soit son code postal, d'entreprendre dans les médias.
On sait que l'accompagnement, et notamment l'accompagnement média, est très centralisé sur la région parisienne. Il y a donc un besoin de désenclaver l'accompagnement pour le rendre accessible au plus grand monde.
Au-delà de l'accompagnement, il y a pour les entrepreneuses et entrepreneurs un enjeu de communauté, de réseau. Ce programme vise à mettre en contact ces personnes qui lancent leur projet, loin des principales communautés média, là aussi centralisée à Paris.
As-tu eu de bons résultats pour les médias incubés sur le long terme ? Si oui, peux-tu nous en citer quelques-uns qui t’ont marqué ?
Bien sûr ! En fait, parler de "résultats" pour les projets de média, c'est un peu compliqué. Chaque projet a ses propres objectifs, et ça peut varier : est ce que c'est la la croissance de communauté ? Est-ce que c'est le financement ? Est ce que c'est la monétisation ? ou bien la structuration d'un projet en croissance ?
Mais les projets que je retiens sont des projets tels que mūsae, Pépite Sexiste, Popol, Petite Mu, Le concentré Vélo, Désoriental, Demain en solutions... et Eikimoze bien sûr !
Et toi, n’as-tu pas eu envie de te lancer dans la création de média ou de devenir journaliste par hasard ? Pour résumer, c’était quoi ton métier de rêve en sortant des études ou même dans
l’enfance ?
Quand j'étais petit, je voulais être sapeur pompier évidemment, et comme lors de notre discussion, peut être qu'il y a un lien avec le fait que je voulais faire un média qui ai du sens, dans le "social", à impact positif...
Et bien sûr, je suis passé par ma phase "journaliste", j'avais contacté des médias "engagés" comme Carenews ou Sparknews pour des stages.
D'autres part, lorsque je vois toutes ces personnes passionnées par leur projet, et tout ce que j'apprends à leurs côtés sur l'entrepreneuriat, ça me donne envie de me lancer ! On verra ce que l'avenir nous réserve !
 |
| @helloitsanha - Quentin Curnier "Welcome on board to Créatis" |
Comme la plupart des gens de notre génération, je suis connecté 20h sur 24 (il m'arrive de dormir la nuit, oui).
En terme de média et de création de contenu, j'ai vu le développement d'un projet qui s'appelle Trashtalk, qui parle principalement de Basketball et de la NBA.
Sur les réseaux sociaux, j'aime bien les comptes engagés, surtout autour de l'écologie et du féminisme : memespourcoolkidsfeministes (je suis adepte de memes) par exemple. J'aime bien ce que fait mūsae aussi.
Mais plus sérieusement, je recommande vivement ce que fait Climax (Le média plus chaud que le climat) !
Comment sont sélectionnés les coachs qui s’occupent des projets de façon personnelle afin
d’orienter au mieux les entrepreneurs ?
En effet, l'un des piliers du contenu du programme Horizons, c'est l'accompagnement individuel. Les coachs sont choisis d'une part, car ils font partie de la communauté Creatis, mais aussi car ce sont des personnalités avec de l'expérience dans le secteur des médias.
Il est difficile aujourd’hui de retenir l'attention des lecteurs car on est amenés à consommer
beaucoup de contenus à la seconde et avec cet effet de scroll infini, c’est assez difficile d’être
impactant, comment ces jeunes médias peuvent sortir leur épingle du jeu ?
C'est assez intéressant comme sujet, et il y a plein de pistes à exploiter.
De mon côté, je pense qu'un média aujourd'hui ne doit plus simplement être un média : ce doit être un marque, être diversifié, donc avoir plusieurs formats. Avoir une attention particulière pour le design aussi. Et bien sûr, et c'est mon parti pris, être engagé.
On arrive à la dernière saison d’Horizons, donc la quatrième et la der des ders. Toi et ton équipe avez lancé un appel à projet qui débutera à la rentrée. Pourquoi est-ce la toute dernière et existera-t-il, hormis le programme Source qui est dédié uniquement aux femmes qui entreprennent dans les médias basé à Marseille, d’autres programmes comme celui-ci pour mettre en lumière l’info de demain ?
C'est la dernière édition de ce programme car toutes les bonnes choses ont une fin... C'est le Ministère de la Culture qui me l'a dit (lol)
En fait, nous allons développer un autre programme autour de la culture en générale, avec toujours cet accent sur l'impact social, mais c'est encore un secret...
Juste une aparté, pour toi, est-ce que la presse papier est morte ? Et que représente pour toi le magazine « physique » ? Est-ce davantage un objet de collection ou quelque chose de dépassé et obsolète qui ne répond plus à la demande d’aujourd’hui ?
La presse papier n'est pas morte ! Elle mérite juste d'être repensée, et associée à d'autres formats. Je trouve qu'un objet comme une revue est magnifique.
 |
| @helloitsanha - Quentin Curnier "Presse Papier" |
Avoir un média, c’est compliqué financièrement parlant et bien souvent la rentabilité n’est pas au rendez-vous, alors, quels moyens ou tips connais-tu pour accélérer leur croissance ?
Je pense qu'il faut impérativement, avant d'être capable d'aller convaincre et chercher des financements, définir quels sont les valeurs que portent le média et pourquoi est ce que le lecteur ou la lectrice devrait s'abonner : quelle est sa valeur ajoutée, son sens, pourquoi ils existent, quelle place ils ont dans le paysage médiatique et surtout quels besoins ils comblent.
À partir de là, il y a plein de modèles qui existent : l'abonnement, le sponsoring...
Mais si il faut retenir quelque chose : il faut mettre l'accent sur la raison d'être de son projet.
Un mot qui encouragerait les voix fortes à raconter leur histoire notamment chez Créatis ?
Avoir de l'impact, c'est vouloir faire bouger le monde. Un monde qui parfois ne marche pas super bien.
C'est pour ça que l'on a besoin de vous : pour porter des valeurs, diffuser des messages importants et changer l'opinion publique sur des sujets capitaux : l'égalité, la tolérance, l'écologie et l'avenir, que les médias traditionnels ne prennent pas forcément en compte. Alors lancez-vous ! Vous faites du bien à la société.
Commentaires
Enregistrer un commentaire