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@eikomania.me
28 juil. 22
Les garçons ont-ils vraiment peur des filles ?
@eikomania.me x Anha S.L
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Garçon ou Fille. On se demande parfois ce qui nous différencie réellement. Depuis que le monde est monde, le masculin l'emporte sur le féminin que ce soit en conjugaison ou en société.
Souvent chef de famille ou d'entreprise, machiste à ses heures perdues et en grand nombre dans les rôles décisionnaires puis en couverture de Paris Match ou à l'affiche d'un film, le garçon a un destin qui demande peut-être moins d'efforts qu'une jeune fille dont les rêves ne nécessitent pas uniquement de l'huile de coude mais aussi d'un facteur chance incongru.
Cependant, si l'on inversait les rôles et si l'on se demandait pourquoi il y a autant d'inégalités entre la gente masculine et la gente féminine, peut-être qu'au final, depuis la cour de récré, les garçons – et la société construit sur un modèle patriarcal – ont peur des filles. On explique cette "gynophobie" en 5 points :
⚡️ Fait numéro 1 : Elles prennent plus de risques.
Roulées dans la boue et souvent réduites à un certain statut social, elles n'ont rien à perdre et prennent donc des risques, osent et souvent se plantent. Mais rebondissent à cause de leurs échecs. Ça peut en effrayer plus d'un.
Entrepreneuses en 2022 avec une Morgane Sézalory – fondatrice de Sézane – qui a monté un empire de la mode mais féministes grâce à Simone de Beauvoir ou encore Simone Veil, elles aiment se mettre en danger pour pouvoir bouger les lignes d'une société vieillissante et enveloppée d'un patriarcat – encore – enraciné.
🌹 Fait numéro 2 : Elles aiment passionnément.
Souvent, elles aiment plus que tout. Plus que leur être. Que ce soit au travail ou en amour, elles peuvent tout abandonner pour s'accomplir. Mais parce qu'aujourd'hui, elles sont libres d'aimer qui elles veulent et font ce que bon leur semble de leur vie sentimentale qu'elle soit fougueuse ou sage.
Un peu, beaucoup passionnément. Non, souvent passionnément, les Filles savent généralement ce qu'elles veulent, ne se l'avouent pas parfois, mais ont généralement des objectifs bien précis. Mère ou future maternelles souvent considérées comme des femmes-objets, elles manient les mots aussi bien que les maux si on leur cause du tort.
Jalouses, parfois manipulatrices mais bienveillantes, elles protègent leur coeur et couvent leurs sentiments comme une Mona-Lisa à peine formée. Sachant que l'amour est le pivot de leur vie et souvent provoque la noirceur qui coule dans leurs veines, elles peuvent effectivement par simple passion, apaiser leur douleur et se venger avec allégresse mais toujours avec affection. Parce qu'aimer, dans une société ancienne, c'est souvent considéré comme un métier d'homme (car apparemment, la femme ne sait pas le faire ou "aime mal")...
⛈ Fait numéro 3 : Elles luttent contre les inégalités quotidiennement.
Avortement légalisé, Femme au Foyer comme emploi fixe, salaires incompréhensibles, postes qui ne sont pas à la hauteur de la qualification de leur diplôme, les Filles, depuis la cour d'école, connaissent les problèmes des inégalités et de certaines stigmatisations qui surgissent à un âge où l'on se construit.
Les garçons sont bleus, les filles sont roses. Deux mondes se distinguent mais pourquoi ? Les garçons sont forts, les filles sont plus chétives et ne peuvent pas faire des métiers où la force est requise. Elles ne peuvent pas lutter contre la force et doivent se contenter d'un second rôle.
"Pourquoi ?"
Parce que la société est construite comme ça depuis des millénaires. Cependant, elles réussissent à inverser la tendance avec des voix fortes qui ont lutté pour le droit des Femmes comme George Sand, Angela Davis, Louise Weiss... et elles sont de plus en plus nombreuses pour envahir le foyer des garçons un brin têtus et polissons.
Elles font naître et éjectent un ectomorphe qui traverse leurs tripes. Parfois, elles se demandent pourquoi ce ne sont pas les Hommes qui portent les enfants. Parfois, elles voudraient être "Père" comme le dirait Monia Chokri dans le micro de Sophie-Marie Larrouy, mère du podcast À bientôt de te Revoir.
Elles peuvent donner la vie, mais aussi la perdre. Face à une gifle, les violences conjugales, les insultes de rue, les regards incestueux... Leur corps est catalogué, désiré et attire toutes sortes d'envies plus ou moins interdites.
Face à la loi, elles sont contraintes au silence. Libérées par le mouvement #MeToo en 2017, qui reste un mouvement historique, des témoignages fusent notamment sur Twitter. La prise de parole est enfin actée.
Dans le cinéma, pas mal de Femmes se sont mobilisées notamment avec l'affaire Weinstein. Des cinéastes se sont levées, une montée des marches 100% féminine s'est formée lors du Festival de Cannes en 2018, avec la tête l'un des piliers de la Nouvelle Vague Française, la réalisatriceAgnès Varda.
Comme la parité en politique, des Femmes se lèvent face à des hommes qui n'ont pas l'habitude d'être contredits, jugés et que leurs idées soient remises en question : Marlène Schiappa, Aurore Bergé, Sophia Chikirou... Elles sont peut-être l'avenir et peuvent être à la tête du parti de demain. Ce qui fait trembler leurs confrères qui ne peuvent plus appuyer sur la touche "pause" d'une télévision en pleine mutation.
🤖 Fait numéro 5 : Elles n'ont pas peur des garçons.
Politique, cinéma, industrie de la mode... Malgré les embuches et les grandes gueules rencontrées sur leur passage, elles ont su redorer leurs lettres dont la majuscule "F". Les Hommes ne sont que des garçons qui n'ont pas su grandir depuis la cour de récré où l'on jouait aux Indiens et aux Voleurs, où les filles étaient souvent la compagne du Héros et depuis, certains n'ont pas évolué malgré les idées progressistes de leurs camarades de classe.
Plus une histoire d'égo que d'égalités, de celui qui en a le plus dans le slip, celle qui porte généralement la culotte est stigmatisée car elle n'a pas peur d'exposer ses inventions, ses créations et sa conception d'une société qui lui semble juste et égale.
Pauvre comme riche, noir comme blanc ou fille comme garçon, le monde n'a jamais été aussi scindé qu'aujourd'hui. Mais la peur doit changer de camp et ce sentiment ne devrait même plus exister. Ce n'est pas celui qui crie le plus fort, mais celui ou celle qui agit pour le bien de tous qui aura le dernier mot.
🛸 Fun Fact :
Mais oui, pour conclure, les garçons ont peur que les filles envahissent leur quotidien et se multiplient. Loin d'être des aliens venus avec leur soucoupe volante ou leurs rayons radio-actifs pour conquérir la planète Terre, envahir les bureaux de grosses sociétés pour être à la une du magazine Forbes dans le classement des personnalités les plus influentes de fin d'années, elles sont comme eux mais ont la prétention de vouloir exister. Et existent déjà avec brio.
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