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Eikomania

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Le syndrome de l'Infirmière est-il un aimant à personnes toxiques ?

@eikomania.me x Anha S.L

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Le syndrome de l'Infirmière est souvent associé aux relations amoureuses : généralement, on créé ce raccourci mais en réalité, il est bien plus complexe que ça et ne se résume pas qu'à l'Amour. On peut aimer des personnes et vouloir les "sauver". Mais est-ce réellement le bon moyen de les aider ? Pouvons-nous nous perdre dans ces relations qui finalement qui ne trouvent pas de double sens ? 

🌀 Les Femmes mais également les Hommes peuvent être touché par ce syndrome étrange.

Selon des statistiques, les Femmes sont davantage touchées par ce phénomène et certaines sont attirées en permanence par des êtres qui sont à l'opposé de leurs valeurs, leurs envies et leurs aspirations de vie mais qui les touchent en plein coeur. 

Elles sont amenées à enchaîner des relations qui les happent vers une sorte de cercle vicieux. De plus, leurs concubins flaireraient le potentiel de ces dernières à être leur "garde malade". On pourrait parler de pervers narcissique qui sait reconnaître les failles et les défauts et qui veut s'incruster dans la vie d'autrui pour mieux le détruire et s'accaparer de son identité et de son être tout entier. 

Ici, la situation est différente mais ce syndrome du sauveur peut causer également des dégâts psychologiques et physiques. On ne parle pas assez des Hommes et on se cantonne à généraliser cette situation. Mais parfois quand l'affect touche notre (hyper) sensibilité, notre passé et notre éthique, Hommes ou Femmes, les dommages sont les mêmes. 

Parce qu'on a tous connu un.e ami.e qui était dans une relation – ici amoureuse – très délicate où le.a conjoint.e était omni-présent.e, jaloux.se et tout simplement perdu.e. La vie était impossible mais i.e.lle restait parce qu'i.e.lle avait besoin de soutenir la personne qu'elle aimait car, connaissant son vécu, son caractère et bâtissant des souvenirs communs, le fait de partir dans une situation de détresse les faisait culpabiliser. Donc Hommes ou Femmes, même combat


❤️‍🩹 Le besoin de soigner les autres avant de se soigner soi. 

Si l'on est atteint de ce syndrome et que l'on a tendance à s'oublier, c'est peut-être pour mieux enfouir ses souvenirs et le passé (encore récent) qui sont douloureux. Sûrement dans une névrose ou dans un déni permanent, on a besoin d'aider les autres quitte à se perdre

Pour se soigner intérieurement, on se dirige vers des âmes encore plus blessées qui crient à l'aide de façon implicite. Allant à leur secours, on finit par admettre que ces dernières ont plus besoin de "soins" que nous-mêmes. 

"Qu'il y a pire que nous
et notre "petite" personne."

On provoque un transfert inconscient. La plupart du temps, c'est sûrement pour se donner de l'importance, d'être "quelqu'un" pour l'autre et d'exister. On donne et souvent on ne reçoit rien. Mais le pire, c'est que cela nous fait plaisir de donner constamment et ces "dons" à sens unique sont devenus une norme. 

" On aide le patient pour qu'il guérisse
et il est normal de ne pas recevoir car nous sommes les infirmier.es (du coeur)"

Sauf qu'à un moment, le "patient" guérit et qu'il n'a plus besoin de nous. Et le problème est qu'on a l'impression d'être totalement inutile pour les autres et pour la personne en question. Souvent, c'est peut-être dû à un manque d'attention dans une enfance, un manque également de popularité dans le cadre scolaire ou pour imaginer encore plus : 

" À l'école, on était souvent la personne invisible 
mais qui offrait des cadeaux aux autres pour qu'ils soient contents
et c'est là, où on nous donnait une véritable valeur"

On se voit souvent dans le regard des autres et chaque jour – puis surtout à notre époque où les livres de développement personnel et le mot "bienveillance" explosent dans les kiosques et sur les réseaux sociaux – on a envie d'avoir la première place dans la vie d'autrui


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💉 Avoir ce syndrome = la spirale des amitiés et des amours toxiques ? 

On enchaîne les relations qui nous font plus de mal que de bien et on ne fait que soigner des personnes qui ne veulent pas être aidé. La plupart du temps, les personnes qui besoin d'aide et qui ont un mal-être et des choses à régler avec elles-mêmes, sentent ce désir d'accomplissement chez les "Infirmier.e.s" en herbe. 

Ils s'agrippent et ne les lâchent plus. Il y a non seulement le cercle amoureux mais également les amitiés que l'on se forge. C'est comme si l'on conduisait sur l'autoroute, que l'on se garait sur un parking pour prendre un snack à la petite supérette du coin perdue et que l'on croisait une personne sans bagnole mais qui nous fait croire qu'elle a une destination alors qu'en réalité, tout n'est que du vent mais on se prend d'amitié pour elle. 

" Ensemble, on irait mieux.
Non."

On peut être altruiste et gentil. D'ailleurs, le "trop gentil" peut être considéré comme péjoratif. Même si on ne l'est est jamais "trop" surtout dans un monde régie par la violence virtuelle et réelle, parfois cette qualité nous désert. 

"On dit oui à tout
pour faire plaisir à l'autre."

Sous prétexte que l'on veut faire plaisir et essayer de guérir la personne en question, on a tendance à céder au chantage affectif. Et quand on regarde cette situation de plus loin et de façon objective, tout est négatif. 

On se fait plus de mal que de bien et malgré les bonnes intentions que l'on porte pour sauver cette personne et garder une relation forte avec, nous ne sommes pas heureux pour autant. Car parfois donner, ce n'est pas synonyme de recevoir. Bien au contraire, si l'on répète ce schéma, à savoir celui de fréquenter toujours le même type d'énergumènes, c'est que l'on a tendance à se dévaloriser et à chercher dans le regard de l'autre, une reconnaissance et une affection inexistantes dans notre quotidien. 

"Et avant de soigner quelqu'un, 
il faut se sauver soi"

Parce que l'on ne peut pas tout contrôler, sauver les gens qui ne veulent pas évoluer et changer positivement et parce qu'il faut arrêter de penser que l'on peut guérir les problèmes de tout le monde. Personne n'est invincible et infaillible. 

Chaque personne a besoin de se soigner, de panser ses blessures mais avant de vouloir guérir les autres, il faut se protéger et admettre qu'on a envie d'avoir quelqu'un pour qu'il soit lui-même notre infirmier mais où cette fois-ci la phase de guérison sera à double sens et non à sens unique. 

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