@eikomania.me x @dzlanuitlejour x Anha S.L |
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"L'amour, c'est pas des bleus, des roses". Cette phrase très symbolique et qui de fait a un sens infini, a été écrite par la talentueuse et romantique auteure/compositrice, Sandra ou @dzlanuitlejour sur Instagram.
Récemment, j'ai fait une collaboration avec cette Artiste à l'univers poétique, un brin mélancolique mais qui porte des messages engagés. Dans l'art, en général, nous pouvons nous exprimer de différentes manières et sous différentes formes. Mais je trouve qu'avec la musique, tout est plus simple. On chante nos amours déchus, on pleure sur notre avenir incertain et on danse sur des paroles endiablées venues tout droit des hits à la mode des années 80.
La musique adoucit les moeurs, c'est vrai et comme dit précédemment, des messages peuvent surgir et toucher le coeur des humains. Il y a quelques mois, Indochine a invité Christine and The Queens pour réinventer et dépoussiérer son tube " Troisième Sexe" afin de lui redonner un coup de jeune so années 2020. Et on peut dire que le pari est réussi.
Ce hit a été longuement pointé du doigt et il est vrai que dans les eighties, les moeurs n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, la parole est libérée et on encourage les gens à s'exprimer sans tabou. De plus, la presse, les médias ainsi que la télévision mettent en lumière ces phénomènes de société qui ont été longuement considérés comme "anormaux".
Même s'il y a encore beaucoup de progrès à accomplir et à réaliser, c'est un premier pas vers une société qui est dans l'acceptation que dans le jugement. Effectivement, il n'y a pas que les hommes et les femmes. Il y a des hommes qui se sentent femmes et des femmes qui se sentent mieux au masculin et parfois il y a les deux. Mais au final, qu'importe. Du moment que tout le monde trouve son bonheur, c'est le plus important. Ce que l'on remarque pourtant, c'est que l'on a toujours été formatée. Que ce soit à travers les histoires de notre enfance, les modèles des parents et des grands-parents, les chansons, les dessins animés... Mais au final, existe-t-il, aujourd'hui, réellement un féminin et un masculin ?
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⚡️Les bleus et les roses de part et d'autre : une enfance bicolore.
Souvent, comme si l'on faisait une partie de balle aux prisonniers, on habille les garçons en bleu et les filles en rose pour les distinguer. Comme le fait de jouer aux poupées ou à la game-boy. Tout est dans le nom. Il n'y a que l'option A ou B et l'option C ou D n'existent pas.
On nous apprend à être Zorro, un justicier vaillant et courageux ou une Snow White qui reste à la maison et qui fait la cuisine pour ses invités mâles. Parce que même les jouets d'enfants et notamment sur les catalogues de Noël distribués dans les boites aux lettres dès fin novembre, montrent à quel point, on incite les enfants de bas âge à être comme ci ou comme ça : la dinette et les couverts roses en plastique pour les filles et le marteau et la boite à outils pour les garçons. Si elle/il dévie de ce modèle bien souvent imposé par les parents mais dicté par les valeurs et l'éducation d'une société normée, e.il sera directement marginalisé.e.
Il existe encore des collèges ou des lycées qui séparent les garçons et les filles. Même si cette pratique semble vieille France, certains se plaisent mais parfois d'autres se sentent dépaysés, totalement déconnectés de la réalité et du monde. Alors, on peut se demander quelle est encore l'utilité de séparer dans une boite Tuppeware, la gente masculine et la gente féminine ?
Mais l'éducation à l'école et à la maison, n'est-ce pas d'accepter tout le monde et ce, qu'importe les différentes de genre, de préférence, de corps, de physique ou d'idées ? Normalement si. Mais l'état d'esprit est un peu vieillot, surtout dans l'Hexagone qui a du retard sur ses confrères américains ou européens que ce soit d'ailleurs en termes technologique, social, économique et éthique.
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Dans l'actualité, des enfants souffrent de troubles de la personnalité ou de dysphorie de genre. On a réussi à placer des mots sur un malaise et une souffrance. Loin d'être un caprice, parfois la nature n'est pas bien faite et on ne peut pas en vouloir à ces jeunes pousses de ne pas se sentir bien dans cette enveloppe naturelle qui est le corps.
Aujourd'hui, tout est modifiable et ça, grâce à la libération de la parole qui permet de ôter toutes formes de propos déplacés, de regards en coin un peu trop insistants ou de mots bien trop forts qui peuvent être plus tranchants qu'une lame de rasoir.
Même si on rompt avec un idéalisme bien ancré – parfois difficile de s'en défaire –, il faut vivre avec son temps. Heureusement qu'il y a une évolution : que l'on soit victime de racisme, de grossophobie, de xénophobie ou d'homophobie, transphobie... la société évolue. De toutes manières, si l'on remonte l'histoire de l'humanité et que l'on vérifie les amourettes ou les préférences des uns et des autres, cela a toujours existé sauf que cela était caché puisque toutes formes de déviances sociales étaient interdites et condamnables et que l'on avait pas les termes adéquates pour exprimer cela.
Déjà, quand on voit dans la série "Ratched" où la lobotomie était de sortie pour lutter contre toutes ces déviances considérées comme de véritables fléaux sociaux, on se dit que la société dans laquelle nous vivons n'est pas si mal. Les tabous sont presque tous levés mais le chantier vers l'acception est encore grand. Et aujourd'hui, l'éducation ne peut être que plus souple, plus ouverte sur le monde et peut-être que les géniteurs seront plus à l'écoute de leurs progénitures. La communication, c'est la clé de voute des relations.
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🌹 Et l'amour dans tout ça ? Ni bleu, ni rose, il est multicolore et a des possibilités multiples et infinies.
Certain.e.s diront que les Hommes et les Femmes sont nés pour vivre ensemble et s'aimer. Point. Et surtout qu'il n'y a pas d'autres possibilités plus cohérentes. Sauf qu'aujourd'hui, tout est possible. Les femmes sont de plus en plus libres et peuvent accomplir de grandes choses. Les hommes peuvent être pères au foyer et exercer des métiers considérés comme "girly".
L'amour a diverses formes et différentes couleurs. Tout comme les vies des uns et des autres. On ne peut pas se baser uniquement sur un seul modèle social surtout dans un monde qui s'ouvre de plus en plus sur la différence et la diversité.
Les communautés LGBTQ+ marchent vers la liberté. Et de plus en plus de séries mettent en scène des histoires d'amour où les couleurs d'une palette, qui a fait une Mise à Jour, se mélangent. On pense à Euphoria, avec Jules, ce personnage libre qui se sent malgré tout piégé dans ce monde. La série a fait de sa transidentité un non sujet. Les auteurs mettent plus en valeur ses histoires d'amour et son côté romantique mais blessé par une vie qui l'a cabossée.
La place de la femme et de l'homme ont changé de texture et de couleurs. La parité tend à remporter la bataille mais la victoire est loin d'être gagnée. C'est un combat quotidien pour que justice soit faite. D'ailleurs, on ne compte plus le nombre de féminicides qui ont explosé pendant le confinement. Il n'y a pas que des femmes violentées et des mecs violents. Il y a juste des humains victimes de violence qu'elle soit verbale et surtout physique.
Tout n'est pas rose, ni bleu. Ni noir, ni blanc. Il suffit juste de nuancer. De plus, on a tous un côté fille ou garçon qui ressort tôt ou tard même si l'on est hétérosexuel.le.s ou hétéronormé.e.s. Il y a une crainte dans le changement. Comme les personnages de fiction d'Euphoria ou de Sex Education, parfois les histoires d'amour s'entremêlent et changent progressivement d'horizon.
Normalement, avec tout ce que l'on nous a inculqué, on devrait vivre de façon à ce que les femmes soient à l'usine, rentrées à 17 heures pétantes pour préparer le repas et s'occuper des mômes alors que les hommes seraient dans des bureaux et mettraient les pieds sous la table à 19 heures. C'est caricatural, mais c'était le modèle typique et schématique des années 1940. Heureusement que l'on ne vit pas dans une bulle où la couleur est seulement unie. Il y a des nuances, parfois de "Grey" et malheureusement, parfois, "rouges".
Stromae le chante et on devrait tous se rendre compte de notre part tant masculine que féminine car malgré tout, cela peut éveiller nos sens et notre ouverture d'esprit. Le genre est varié. L'amour est infini. L'être est entier. Alors pourquoi rompre avec nos convictions et vivre avec des stéréotypes vieillissants qui ne nous conviennent pas ?
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