@eikomania.me x Anha S.L |
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" No Future, No Culture " ou l'inverse. Cela fait un an que notre beau patrimoine culturel en prend pour son grade. Si vous n'avez pas suivi la cérémonie des César du vendredi 12 mars, je vous invite à cliquer sur ce lien.
Effectivement, la situation est plus que critique entre les salles de cinéma, de spectacle et les tournées des artistes et des chanteurs qui sont boycottés, il est difficile de voir le tunnel. On ne comprend pas pourquoi une salle de spectacle est plus dangereuse que de faire ses propres courses au supermarché.
Sans la culture, il n'y a plus "d'éducation". Je m'explique : sans film, sans musique, sans livre, le monde serait pauvre, bien que, déjà depuis quelques années, il y a une sorte d'appauvrissement tant humain, qu'intellectuel.
Les gens sont de moins en moins tolérants, compréhensifs et audacieux. Ils sont plus tentés d'être dans la norme et dans les jugements de valeurs plutôt que d'essayer de porter leurs proches ou les inconnus populaires vers le haut.
On l'a vu aux César de cette année. Bien que la cérémonie soit redondante, pas très drôle et un brin soporifique, parfois, elle nous réserve quelques surprises. Avec la mise en scène osée de Corinne Masiero, certains ont crié au scandale lorsque cette dernière a retiré sa peau d'âne puis sa robe volée à Carry Au bal du diable et comme si ça ne suffisait pas, pour enfin se retrouver totalement nue.
Oui, des femmes de plus de 40 ans peuvent être plus que potables et bien plus belles que des filles totalement siliconnées. Alors pourquoi hurler comme si on était devant un film d'horreur ? Il y a manifestement du boulot pour que les moeurs changent. Toutes les femmes, et ce qu'importe l'âge, méritent d'avoir des rôles intéressants. Ce ne sont pas de la viande périmée, bon sang ! Elles valent beaucoup plus que cette image !
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Avec la culture, même si nous n'avions pas les mêmes convictions ou les mêmes valeurs, nous pouvions nous "mélanger" et être en harmonie le temps d'un concert, d'un film ou d'un sketch. Ça nous manque de pouvoir flâner dans les rues et de se dire que l'on va faire la tournée des bars puis papillonner avec des inconnus drôles mais ivres, prêts à nous jouer de la flûter ou de nous dégueuler sur nos pompes.
Justement, cette ivresse est paralysée par la crise qui cristallise le monde de la culture. Je me dis que sans Culture, il n'y a pas d'amour et qui dit pas d'amour, dit perte de l'humanité.
Quand on fait le bilan, l'Art sous toutes ses formes parle d'amour. On a le coeur qui saigne quand on regarde Titanic, on est remplis de joie quand Céline Dion se met à fredonner son hymne ultra populaire "Pour que tu m'aimes encore" ou encore, on pleure quand on retrouve pour la toute première fois, notre amoureux, qui vient nous chercher à la gare, un soir où le journal a annoncé la fin de la pandémie. Mais cette dernière supposition est hypothétique et pour l'instant, n'est malheureusement pas d'actualité.
Alors, chers créateurs et chères créatrices, même si le streaming comble nos vies actuelles, nous avons besoin de remonter sur scène, remettre les pieds sur un plateau de tournage sans masque et se serrer dans les bras.
Alors on se pose une seule et même question :
que va devenir la Culture en 2021 ? ♥️
Peut-être rien. Ou peut-être, il y a aura une simple Révolution qui va permettre de briser les codes d'une industrie vieillissante.
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La jeunesse : La Nouvelle Vague façon années 60 de retour pour jouer un (mauvais) tour ?
De toute façon, à chaque époque, on fait un saut dans le temps. Heureusement qu'il existe une machine à remonter le temps où l'on peut piocher des idées novatrices, devenues has-been, certes, mais qui dès lors retrouvent leurs lettres de noblesse.
On a longtemps critiqué le système D mais mine de rien, depuis le premier confinement, il revient en force. Nous jonglons entre la couture, la peinture, la photographie et même la cuisine. Certains apprentis cordons-bleus se sont prêtés au jeu et parfois, quand on joue un rôle juste pour le fun, on y prend goût puis on décide de changer de vie.
La reconversion professionnelle pour une vie de saltimbanque est tendance mais qu'en est-il pour les Artistes déjà enracinés dans une industrie qui bat de l'aile ?
On ne sait pas ce que l'on va devenir. C'est pour cela qu'il faut ajouter plusieurs cordes à notre arbalète afin de sortir de ce confinement prolongé, plus forts que jamais. C'est assez terrible de se dire que l'on a sacrifié pas mal d'années à s'affirmer dans un milieu vraiment parfois dégueulasse et injuste et que tout à coup, on se réveille et une sorte d'épisode provenant d'un Black Mirror plus que réaliste vient nous sauter à la gorge.
Bien que ce sont tous les corps de métiers qui sont touchés – intermittents du spectacle, freelances...–, la jeunesse en prend un coup. Il n'y a pas que dans les milieux artistiques, cela touche une génération toute entière et c'est bien triste car on vivote et l'avenir reste incertain.
" Les plans sur la comète,
c'est bien joli mais
à quand la Révolution ? "
Même le gouvernement ne sait quand est-ce que l'on va pouvoir réouvrir ces temples de la culture. Personne n'est au courant et ce sont des tonnes d'artistes qui sont laissés sur le carreau. Peut-être qu'à la fin de tout ce cauchemar, un renouveau s'inscrira dans l'histoire, comme la Nouvelle Vague des années 60 dont nous sommes les héritiers, mais qui au final, s'est essoufflée à cause d'une industrie plus friande de la rentabilité que de la créativité à l'état pur.
Cependant, tout est possible. Au vu de ce qu'il se passe, je mise sur le fait que les Artistes, cinéastes, cinéphiles, danseurs/ses, comédien/nes, chanteurs/ses... vont trouver tous ensemble des alternatives pour pouvoir exister. Et ça, c'est vraiment chouette si une solidarité tant humaine qu'artistique puisse se mettre en place "comme à l'époque", n'est-ce pas ?
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Que reste-t-il de nos Amours ? La culture se meurt.
Il reste nos souvenirs d'un flirt au cinéma et le goût du pop-corn un peu trop salé. Et peut-être la trace de la gifle sur la joue gauche laissée par un.e passionné.e. Là, tu peux te dire :
"C'est une gifle,
Comme dans les films"
C'est vrai qu'on a la sensation de recevoir une gifle en pleine gueule. Depuis plus de 365 jours, on a l'impression que l'on est passé du titre "ultra glamour" à commerces "non essentiels". (En fait, ce n'est pas une impression, c'est la réalité). Le cinéma et la musique sont-ils vraiment non essentiels à nos vies ?
Réfléchissez un petit peu, reprenez votre souffle et donnez-moi une réponse cohérente.
J'entends déjà les gens qui blâment les artistes – et qui détestent leurs collègues de bureau au passage – mais qui s'arrachent leurs disques, les places de concert pour jouer les groupies et qui chillent salement devant Netflix en posant leur cerveau. Ces derniers disent :
" Tu vois, je t'avais dit
de pas faire ce métier là !
Ils sont tous non essentiels "
C'est donc devenu la nouvelle punchline. Généralement, lorsque l'on entendra cette phrase, on lèvera notre majeur à ces gens qui sont des purs consommateurs de CDs ou de DVDs/pixels. Tout ça pour vous dire, à vous, qui nous méprisez, que derrière l'objet que vous achetez, il y a d'autres humains. Des dizaines d'humains qui ont des coeurs, une fibre artistique, une patience qui dépasse l'inimaginable... tout ça pour vous offrir un show sur votre petit écran et disponible sur une plateforme SvoD ainsi qu'un titre musical entêtant que vous pouvez écouter en illimité.
Mais au delà de ça, ce que l'on déplore, c'est de voir à quel point, nous sommes en manque de reconnaissance alors que nous ne comptons pas nos heures. À chaque fois, c'est la même ritournelle. On entend la même chose entre :
🌟"métier précaire"
🌟"intermittent = assisté" (NON!)
🌟"comptable, c'est cool car 1+1 = 2" (c'est bien, on est fort en calcul mental)
🌟"oh, tu es invité au Festival de Cannes ? Tu m'invites ?" (Fuck you very very much)
Notre carrière est souvent en dents de scie, c'est vrai. Mais imaginez deux secondes qu'il n'y ait que des fonctionnaires dans des bureaux, sans passion, sans mélodie du bonheur, sans folie... Autant prendre un premier ticket pour aller sur Mars, vivre de manière descente de notre Art et laissez ces gens qui ne font que de remplir des formulaires à longueur de journée (#bullshitjobs) – mais qui excellent dans la langue de péripatéticienne –, se transformer en véritables petits robots à la vie bien rangée.
L'animal social qui est en nous, reviendra à la charge et malgré un monde parfait, on finit toujours pas sombrer dans une douce dépression due à la lassitude comme si le goût du Malabar bien écrasé sous les dents acérées des consommateurs s'était évaporé.
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Alors, je dirais au gouvernement et à tous ceux qui continuent de critiquer ouvertement nos métiers que la culture se meurt :
"Ouvrez à nouveau les cinémas,
les salles de spectacle,
Laissez-nous être noyés dans un bain de foule
où nos corps sont
transportés par la musique. "
Et comme dirait Gold :
"Laissez-nous chanter...
Laissez-nous rêver,
Et s'il nous faut faire un geste
C'est à nous de décider...
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Vous pouvez signer la pétition : ici sur change.org ! Que vive la culture à tout jamais !
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Petit tuto lorsque les salles rouvriront ! À bon entendeur.
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