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Dans Whiplash, Damien Chazelle nous propose une petite leçon de batterie... sur les doigts. Ce film, qui mêle jazz et coups de cymbale à répétition, suit Andrew Neiman, un jeune batteur prêt à tout pour devenir le prochain Buddy Rich.Mais entre deux solos, le spectateur assiste à une bataille bien plus sournoise : celle d’un jeune homme sacrifiant sa jeunesse sur l’autel d’une réussite au goût de sang (et de sueur).
Face à lui, Terence Fletcher, chef d’orchestre au tempérament de pitbull enragé, incarné magistralement par J.K. Simmons. Ce bonhomme, qui hurle plus fort qu’un saxophone désaccordé, se donne pour mission d’extraire la perle rare à coups d’humiliations et de méthodes d’un autre siècle. Fletcher incarne la figure du mentor toxique, celui qui vous promet les étoiles tout en vous piétinant au passage.
Quand passion rime avec destruction
Sous ses airs de film musical, Whiplash pose une question cruciale : jusqu’où la jeunesse est-elle prête à aller pour briller ? Andrew s’entraîne jusqu’à l’épuisement, ses mains en sang témoignent d’une détermination quasi morbide. Mais à quel prix ? Ses relations personnelles se brisent comme des baguettes trop usées, et sa santé mentale part en vrille.
On pourrait se demander si le jeu en vaut la chandelle. Après tout, combien d’Andrew Neiman finissent dans l’oubli, malgré des sacrifices titanesques ? Le film pousse à réfléchir sur cette pression sociale, voire générationnelle, qui nous pousse à croire que seule l’excellence absolue mérite notre dévotion.
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