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Eikomania

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Les réseaux sociaux rendent-ils malheureux ?

@eikomania.me x Anha S.L


À l'ère où une notification vaut bien un petit coup de dopamine, les réseaux sociaux se sont imposés dans nos vies comme le café au petit matin. Mais si Instagram, TikTok ou X (anciennement Twitter, pour les retardataires) se parent des couleurs de la convivialité, ils n’en cachent pas moins une réalité plus sombre : un potentiel accélérateur de mal-être. Alors, les réseaux rendent-ils vraiment malheureux ? Après, ça dépend de qui vous suivez et de combien de fois par jour vous rafraîchissez votre fil d’actu.

Le bonheur en story, la déprime en coulisse

Prenons Pauline, 26 ans, accro à ses reels. Pauline se lève, scroll, prend son café, scroll encore. Elle compare sa vie aux clichés d'influenceuses parfaites, leur peau sans défaut et leurs vacances à Bali. Résultat ? Elle se couche frustrée, persuadée que sa vie n’a rien d’Instagrammable. Elle n’est pas seule : une étude de la Royal Society for Public Health a révélé que les jeunes adultes qui passent beaucoup de temps sur les réseaux sont plus susceptibles de souffrir d'anxiété et de dépression. Et ce n’est pas un hashtag #FeelGood qui va tout régler.

Un écran pour tous les rendre anxieux

Les réseaux ne se contentent pas de rabaisser l'estime de soi. Ils jouent aussi les artificiers de la peur de manquer (la fameuse FOMO, Fear Of Missing Out). Zach, 34 ans, en a fait les frais. Tous ses potes étaient au concert de Coldplay. Enfin, "tous", c’est ce qu’il croit en voyant trois stories mal cadrées. Mais Jean oublie que 80 % des abonnés qui regardent ces stories sont chez eux, dans leur canapé, en train de manger des pâtes. Pourtant, l’angoisse est bien là : "Pourquoi je n’y étais pas ?"



Une machine à manipuler nos émotions

Les algorithmes des réseaux ne sont pas vos amis. Leur but n’est pas de vous rendre heureux, mais de capter votre attention, coûte que coûte. Ils exploitent vos envies, vos craintes, et même vos moments d’ennui. Résultat : un usage excessif qui alimente l’anxiété, le stress, et parfois même une sensation de vide.

Le fameux "scroll infini" joue aussi son rôle dans ce tableau sombre. Chaque publication vue ou vidéo visionnée nous enferme un peu plus dans une boucle addictive, où l’on finit par ne plus savoir ce qu’on cherchait au départ.

La déconnexion et l'utilisation limitée comme remède

Face à ces dérives, plusieurs associations et initiatives proposent des solutions concrètes pour réduire l’emprise des écrans :

♦︎ Lève les Yeux ! sensibilise de manière ludique à l’impact des écrans sur nos relations et organise des événements pour promouvoir des espaces sans écrans.

♦︎ Lâche ton écran aide les jeunes parents et les professionnels de l’enfance à comprendre les effets des écrans sur les plus petits.

♦︎ Enfance - Télé : Danger ?, active depuis 1994, propose des challenges comme "10 jours sans écran" pour encourager une déconnexion collective.

Enfin, des séjours spécialisés comme ceux organisés dans des lieux déconnectés, tels que les éco-lodges ou les spas sans Wi-Fi, permettent un retour au calme et à la nature.

Réseaux : stop ou encore ?

Pour autant, les réseaux sociaux ne sont pas intrinsèquement mauvais. Ils peuvent être un formidable outil pour partager, s’informer, et tisser des liens. Mais comme toute chose, c’est l’excès qui nuit. Fixer des limites – temps d’écran, moments de déconnexion – peut suffire à éviter les dérives.

Et si, au lieu de poster votre prochain repas ou de liker la dernière vidéo à la mode, vous appeliez un ami pour lui proposer un vrai moment de partage ? Parce qu’en fin de compte, les plus beaux souvenirs ne se stockent pas dans le cloud, mais dans le cœur.

Commentaires

  1. Je ne sais pas si les RS rendent malheureux, par contre l'usage qu'on en fait, oui. Il y a peu j'ai décidé de couper Twitter. Je m'y connecte beaucoup moins, je me raisonne ; je viens quand même prévenir quand j'ai un nouvel article, regarder un peu mon fil d'actu, et voilà. Je me suis désabonnée des comptes de médias, aussi, parce que m'informer de m'intéresse pas en ce moment et du coup tomber sur des informations me stresse. Depuis que j'ai coupé (genre il y a pas si longtemps j'avais commencé à aller voir dès que je m'ennuyais, une horreur !) et que je ne suis plus les médias, ça va déjà mieux. Je gade toujours mes abonnements à des gens avec qui je ne suis pas d'accord, pour rester ouverte, mais je jarte les haineux (la bienveillance, y a que ça de vrai !)

    Comme toi, j'ai du mal à comprendre les gens qui se filment H24 et surtout sont payés pour ça, racontent tout de leur vie, de leur déménagement... je vois pas trop l'intérêt...

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    1. C'est devenu un business à part entière. On peut effectivement filmer tout et n'importe quoi mais je ne comprends pas pourquoi on est payés pour ça ? ça me parait un peu fou, après c'est une question de génération je pense :)

      Les RS, ça devient chronophage... une véritable addiction pour se tenir au courant de tout et n'importe quoi. Et effectivement quand on s'ennuie un peu, on scrolle et on se demande : "mais qu'est-ce que je fais là ? le temps est beau, le ciel est bleu quoi..."

      Les choses simples sont en dehors de notre écran aha.

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