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| @helloitsanha x eikimoze ⚡️ |
Quand on parle d'amants, on pense immédiatement à un parfum d'interdit, à une escapade romantique entre les murs d’un hôtel aux draps douteusement propres, ou à une passion enflammée au détour d'une salle de réunion. Mais est-on réellement des bourreaux des cœurs pour autant ? Ou simplement des acteurs malhabiles dans une pièce de théâtre aux multiples actes ?
La France, terre d'amour... et d'infidélité
Les Français ont toujours eu une certaine réputation en la matière. 37 % des Français admettent avoir été infidèles au moins une fois dans leur vie. Un chiffre qui fait grimper le taux de glycémie des amateurs de contes de fées et qui laisse perplexe quant à la notion de fidélité dans l’Hexagone.
Serait-ce culturel ? Dans un pays où Molière a bâti une œuvre entière sur les quiproquos amoureux et où François Mitterrand était célèbre pour ses "rendez-vous" en catimini, l’amant fait presque figure de patrimoine immatériel, mais ne fait pas le moine.
Bourreaux des cœurs ou victimes du désir ?
La réalité est plus nuancée. Être amant ou amante ne fait pas automatiquement de nous des briseurs de cœurs. Après tout, la double vie ne fonctionne que lorsque toutes les parties concernées y trouvent, consciemment ou non, leur compte. Ce n’est pas pour rien que les applis de rencontres extraconjugales pullulent : Gleeden, par exemple, revendique 10 millions d’utilisateurs. Derrière ces chiffres, une vérité simple : l’adultère moderne est presque aussi organisé qu’une administration française.
Et les cœurs brisés dans tout ça ? Ils existent, bien sûr.
Mais on ne devient bourreau que lorsque l’on agit sans considération pour autrui. Paradoxalement, beaucoup d’amants se targuent d’être plus empathiques envers leur partenaire que les conjoints eux-mêmes. Un comble, direz-vous ? Pas tant que ça.
Amour libre : une révolution (trop) douce ?
Les nouvelles générations bouleversent les codes. 1 jeune sur 5 considère les relations non exclusives comme une option légitime. Polyamour, couples ouverts, relations plurielles : autant de concepts qui prennent racine dans une volonté de transparence… et d’émancipation. Mais dans un monde où la jalousie reste un réflexe bien humain, ces modèles sont encore loin de faire l’unanimité. Une tendance en hausse, mais qui ne convient pas à tout le monde. Il suffit de voir le nombre de drames sentimentaux que Netflix capitalise avec ses séries à succès.
Alors, bourreaux ou héros ?
Derrière chaque amant, il y a un être humain avec ses désirs, ses failles et, parfois, ses remords. Oui, il y a des cœurs brisés. Mais souvent, le cœur qui saigne le plus est celui qui porte le masque du coupable. Alors, avant de condamner, souvenons-nous des mots d’Oscar Wilde : “Le seul moyen de se débarrasser d’une tentation, c’est d’y céder.” Bourreaux, nous ? Peut-être. Mais comme tout bon juge, ne rendons le verdict qu’en toute connaissance de cause.
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